Or, épargne : le grand chambardement !
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Une flambée telle qu’en début d’année, l’or était la quatrième solution d’épargne privilégiée des Français après la pierre, l’assurance-vie et le dépôt d’argent, rapporte le site Capital.fr qui précise que les Français seraient les champions mondiaux de la détention d’or. "16% des Français déclarent posséder ou avoir possédé de l’or sous forme de pièces et lingots et cela concerne toutes les catégories sociales. Et ce n’est pas tout, puisqu’on estime que les particuliers français détiennent actuellement 3 000 tonnes d’or. Ce bas de laine en or représente un potentiel de 105 milliards d’euros détenu par les particuliers, et dans toutes les couches de la population : les ouvriers (13%), les employés (17%), les cadres (20%)", indique l’économiste Marc Touati au média spécialisé.
Comment s’explique cette envolée du cours du métal jaune ? D’abord par le fait que le refuge dans la valeur or est en grand classique durant les périodes d’incertitudes économiques et politiques. Et dernièrement, les facteurs d’inquiétudes ne manquent pas : guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, le Brexit en zone euro, le ralentissement de l’économie chinoise et de l’économie allemande, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient…
Les cours de l’or sont également soutenus par les achats réguliers des banques centrales qui cherchent à sécuriser leurs réserves de change. D’après le World Gold Council (WGC), les banques centrales – Chine et Russie en tête – ont acheté plus de 374 tonnes d’or sur les six premiers mois de l’année, un phénomène inédit depuis 20 ans. Mais le principal moteur de la hausse des cours de l’or est certainement la dégringolade des taux d’intérêt, alimentée par les banques centrales qui cherchent par tous les moyens à relancer une croissance faible. Ainsi Christine Lagarde, qui devrait prendre la succession de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) au 1er novembre, a d’ores et déjà annoncé qu’elle souhaitait poursuivre la politique de taux d’intérêt bas voire de les réduire encore.
Des taux bas qui lèsent les épargnants mais qui peuvent s’avérer être une bonne nouvelle pour les particuliers souhaitant emprunter pour acheter, par exemple, des logements. Par ailleurs, pour les grandes entreprises, taux d’intérêt bas riment avec rachats et ils favorisent également les investissements des sociétés. Et pour le budget de l’Etat aussi, la baisse continue des taux d’intérêt constitue une bouffée d’oxygène. Selon la Cour des comptes, l’année prochaine, la France devrait économiser quatre milliards d’euros sur la charge de la dette par rapport à ses prévisions initiales. "Les taux d’intérêt négatifs ne doivent pas devenir une espèce de drogue qui nous empêche de voir certaines réalités économiques", déclarait Bruno Le Maire en juillet dernier en insistant sur les "inconvénients" causés par ces faibles taux tels que l’envol des prix de l’immobilier, avec le risque de former une bulle, ou encore l’impact sur la santé des banques, dont la rentabilité baisse.
Est-ce le bon moment pour investir dans l’immobilier ? Les banques sont-elles les grandes perdantes de la conjoncture actuelle ? La baisse continue des taux d’intérêt annonce-t-elle une catastrophe économique ?
Invités :
• Jean-Marc Daniel, économiste, professeur associé à l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
• Philippe Crevel, économiste, spécialiste de l’épargne et du patrimoine immobilier.
• Delphine Cuny, rédactrice en chef adjointe banque finances à La Tribune.
• Sylvain Deshayes, journaliste à Capital, spécialiste argent et placement.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé