S3 : Affaire Bayou : symbole d'une dérive ?

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"Je pense qu'il est temps de siffler la fin de la récréation. (...) On est en train de créer une justice de droit privé qui n'a strictement aucun sens". Ce sont les propos qu'a tenu ce mardi 27 septembre le ministre de la Justice lors d'une conférence de presse allouée à la présentation du projet de la loi des finances 2023. Éric Dupond-Moretti assume ce "coup de gueule" alors que l'affaire Julien Bayou interroge en profondeur la gestion des accusations de violences sexistes et sexuelles par les partis politiques. Accusé de violences psychologiques par son ex-compagne, le député EELV a lancé lundi 26 septembre sa contre-attaque.    Cette affaire est-elle en train de devenir le symbole de ce que certains appellent "les dérives du mouvement #MeToo ?     Invités :    - Hervé Temime, avocat, il a défendu des personnalités accusées de violences sexuelles, (Roman Polanski, Gérard Depardieu) - Élodie Tuaillon-Hibon est l'avocate de l’ex-compagne de Julien Bayou - Saskia Henninger a co-signé la tribune "L’amalgame entre violences sexuelles et comportements sexistes est dangereux et juridiquement inexact" - Raphaëlle Rémy-Leleu, militante féministe, conseillère EELV de Paris - Laurence Rossignol, sénatrice PS, vice-présidente du Sénat, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes (2016-2017) elle dit : "attention, la lutte contre les violences faites aux femmes, ce n’est pas “le ball trap politique”"   La liste de Laure :    - "Ce que nos filles ont à nous dire" de Florence Pagneux aux éditions La mer salée