L'édito de Nathalie Saint-Cricq - Matignon : à qui le tour ?

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À qui le tour ? Qui entrera à Matignon ? Le RN ne semble plus d'actualité. Le Nouveau Front Populaire est entravé par les prises de position régulières de Jean-Luc Mélenchon et de LFI, qui, aujourd'hui demande au Président de s'incliner en considérant qu'il ne respecte pas suffisamment le NFP. Et si c'était LR? L'hypothèse remonte à hier soir. Mais eux n'ont plus n'ont pas la majorité. Le calcul est un peu rapide et l'argumentaire un peu tiré par les cheveux : au nom du "le pays est à droite", mais aussi pour faire un barrage anti LFI. Les LR parient sur l'incapacité du NFP à s'émanciper de son meilleur ennemi, Jean-Luc Mélenchon, pour essayer de les prendre de vitesse. Édouard Philippe a fait son calcul : le bloc central est autour des 162 députés, la droite environ 60. On frise alors les 220 députés. Mais problème, cela sous-entend que le bloc central /macronistes de gauche accepterait de se rallier avec des forces de droite. De son côté, Laurent Wauquiez dit ne pas vouloir s'embarquer sur le Titanic et pense qu'il doit laisser le prochain gouvernement se crasher pour pouvoir accéder plus facilement à 2027.

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publié le 10/07/2024 à 22h21

À qui le tour ? Qui entrera à Matignon ? Le RN ne semble plus d'actualité. Le Nouveau Front Populaire est entravé par les prises de position régulières de Jean-Luc Mélenchon et de LFI, qui, aujourd'hui demande au Président de s'incliner en considérant qu'il ne respecte pas suffisamment le NFP. Et si c'était LR? L'hypothèse remonte à hier soir. Mais eux n'ont plus n'ont pas la majorité. Le calcul est un peu rapide et l'argumentaire un peu tiré par les cheveux : au nom du "le pays est à droite", mais aussi pour faire un barrage anti LFI. Les LR parient sur l'incapacité du NFP à s'émanciper de son meilleur ennemi, Jean-Luc Mélenchon, pour essayer de les prendre de vitesse. Édouard Philippe a fait son calcul : le bloc central est autour des 162 députés, la droite environ 60. On frise alors les 220 députés. Mais problème, cela sous-entend que le bloc central /macronistes de gauche accepterait de se rallier avec des forces de droite. De son côté, Laurent Wauquiez dit ne pas vouloir s'embarquer sur le Titanic et pense qu'il doit laisser le prochain gouvernement se crasher pour pouvoir accéder plus facilement à 2027.

Présenté par : Anne-Elisabeth Lemoine

Chroniqueurs : Lorrain Sénéchal, Aurélie Casse, Patrick Cohen, Pierre Lescure, Mohamed Bouhafsi, Bertrand Chameroy, Emilie Tran Nguyen