L'édito de Patrick Cohen - Rassemblement national : quel est le profil des électeurs ?

C à vous

Patrick Cohen se penche aujourd'hui sur le profil des électeurs du Rassemblement national lors des élections européennes et sur la chance de les faire changer de vote d'ici trois semaines. Il s'est appuyé sur des données d'Ipsos et son enquête électorale menée pour France Télévisions et Radio France auprès d'un échantillon de près de 9000 personnes, avec deux motivations dominantes : l'immigration (43%) et le pouvoir d'achat (45%). L'insécurité est loin derrière. Quant à la fiscalité et au chômage, ils ont quasiment disparu. Pour les seuls votants de Jordan Bardella le sujet de l'immigration écrase tout le reste (79%).   Le Rassemblement national a progressé dans toutes les catégories de population. Dans 93% des communes de France, il est arrivé en tête. Cela montre notamment une déferlante bleue sur la France des campagnes sur fond de colère agricole, de désindustrialisation et de départ des commerces, des médecins et des services publics. Nouveauté, le RN ne fait plus peur, comme en témoignent certains Français. Il y a dans le pays un désir de voir comment cela pourrait se passer si la France était gouvernée par l'extrême droite. C'est un désir qui s'est étendu aux milieux favorisés. Mais il y a sans doute plus profond et plus rédhibitoire pour le camp présidentiel. 56% des personnes interrogées sur Emmanuel Macron estiment "n'apprécier ni sa personnalité ni son action". Il paraît compliqué de retourner en moins de 20 jours un vote anti Macron, celui de dimanche dernier, en vote anti RN, ce que tente le chef de l'État.   Le Rassemblement National a progressé dans toutes les catégories de population. Dans 93% des communes de France, le RN est arrivé en tête. Cela montre notamment une déferlante bleue sur la France des campagnes sur fond de colère agricole, de désindustrialisation et de départ des commerces, des médecins et des services publics. Nouveauté, le RN ne fait plus peur, comme en témoignent certains Français. Il y a dans le pays un désir de voir comment cela pourrait se passer si la France était gouvernée par l'extrême droite. C'est un désir qui s'est étendu aux milieux favorisés. Mais il y a sans doute plus profond et plus rédhibitoire pour le camp présidentiel. 56% des personnes interrogées sur Emmanuel Macron estiment "n'apprécier ni sa personnalité ni son action". Il paraît compliqué de retourner en moins de 20 jours un vote anti Macron, celui de dimanche dernier, en vote anti RN, ce que tente le chef de l'État.