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L'Édito de Patrick Cohen - Fin de vie : halte aux caricatures !

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Décryptage & investigation

5 min 22 s

ExtraitTous publics

Disponible jusqu'au 11/03/2025

Le débat sur la fin de vie s'annonce houleux, mourir par choix est une question qui depuis longtemps en France soulève des passions et des oppositions. Emmanuel Macron vient d'annoncer son projet relatif à la fin de vie, un projet conforme à l'avis rendu en septembre 2022 par le Comité consultatif national d'éthique qui jugeait possible une application éthique d'une aide active à mourir sous strictes conditions. Cette aide à mourir est définie comme un acte individuel réservé à une personne majeure atteinte d'une maladie incurable avec des souffrances qu'on ne peut pas soulager, un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et une pleine capacité de discernement afin qu'on ne puisse pas soupçonner que l'acte résulte de la décision d'un tiers. Le texte se veut restrictif, trop pour les militants du droit à mourir qui jugent qu'il n'offrirait pas de solutions en France pour ceux qui aujourd'hui organisent leur fin de vie en Belgique ou en Suisse. Malgré ces restrictions, les opposants restent mobilisés quitte à faire preuve pour certains de mauvaise foi à l'instar d'un représentant de l'Église qui affirme que ce texte vise à euthanasier les personnes âgées. La Société française d'accompagnement et de soins palliatifs quant à elle s'oppose aussi à cette aide active à mourir en estimant que le texte actuel est suffisant. Pour autant tous les médecins en soins palliatifs ne partagent pas cette position militante. Le débat parlementaire pourrait être passionnant s'il parvient à être apaisé. En savoir plus

Disponible jusqu'au 11/03/2025

Le débat sur la fin de vie s'annonce houleux, mourir par choix est une question qui depuis longtemps en France soulève des passions et des oppositions. 
Emmanuel Macron vient d'annoncer son projet relatif à la fin de vie, un projet conforme à l'avis rendu en septembre 2022 par le Comité consultatif national d'éthique qui jugeait possible une application éthique d'une aide active à mourir sous strictes conditions. Cette aide à mourir est définie comme un acte individuel réservé à une personne majeure atteinte d'une maladie incurable avec des souffrances qu'on ne peut pas soulager, un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et une pleine capacité de discernement afin qu'on ne puisse pas soupçonner que l'acte résulte de la décision d'un tiers. 
Le texte se veut restrictif, trop pour les militants du droit à mourir qui jugent qu'il n'offrirait pas de solutions en France pour ceux qui aujourd'hui organisent leur fin de vie en Belgique ou en Suisse. 
Malgré ces restrictions, les opposants restent mobilisés quitte à faire preuve pour certains de mauvaise foi à l'instar d'un représentant de l'Église qui affirme que ce texte vise à euthanasier les personnes âgées. 
La Société française d'accompagnement et de soins palliatifs quant à elle s'oppose aussi à cette aide active à mourir en estimant que le texte actuel est suffisant. Pour autant tous les médecins en soins palliatifs ne partagent pas cette position militante. 
Le débat parlementaire pourrait être passionnant s'il parvient à être apaisé. 
Présenté par :
Anne-Elisabeth Lemoine
Chroniqueurs :
Patrick Cohen, Pierre Lescure, Mohamed Bouhafsi, Bertrand Chameroy, Emilie Tran Nguyen, Lorrain Sénéchal, Aurélie Casse