Interdiction de l’abaya à l’école : une rentrée surveillée - Avec Gilles Kepel

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L’interdiction du port de l’abaya : c’est le cheval de bataille du ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, qui souhaite restaurer la laïcité dans les établissements scolaires. Cette mesure choc a donné le ton de cette rentrée scolaire. Gilles Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Islam contemporain fut le premier à étudier et à identifier les mouvements islamistes ce qui représente pas moins de quatre décennies de recherches et d’alertes dont il fait le récit dans "Prophète en son pays". Alors que plusieurs notes du gouvernement font état d’une augmentation des atteintes à la laïcité de plus de 120% dans les écoles depuis l’année dernière, 513 établissements sont concernés en France. Cette nouvelle consigne nationale de l’exécutif est-elle trop tardive ? Pour notre invité, le mouvement salafiste s’est amplifié avec les réseaux sociaux. Pour préserver la laïcité, ce dernier avait d’ailleurs suggéré de prohiber tout signe religieux ostentatoire dans les écoles. Une proposition qui n’a pas obtenu tous les suffrages. Si les institutions religieuses ont statué sur le sort de l’abaya qui n’est pas prescrit dans le culte, il reste néanmoins un "signe de marquage que souhaitent aujourd’hui les salafistes dans la société française pour prendre en otage leur coreligionnaires musulmans".  Retour sur une mesure brûlante de cette rentrée avec Gilles Kepel.