L’Édito de Patrick Cohen - Gouvernement et Soulèvements de la Terre : le bras de fer

C à vous

La dissolution des "soulèvements de la terre" a été prononcée en Conseil des ministres, le gouvernement reproche au collectif d’appeler et de participer à des violences.  C’est un collectif né dans l’ex ZAD de Notre Dame des Landes, qui revendique son droit à la désobéissance civile mais qui n’est pas une association déclarée en préfecture. C’est pour cela que le gouvernement a utilisé la loi dite séparatisme pour dissoudre le groupement, le ministère invoque à l'appui de sa décision une vingtaine d’actions accompagnées de destructions matérielles et d’agressions physiques contre les forces de l’ordre.  Les avocats des soulèvements de la terre affirment que le collectif n’a jamais appelé à s’en prendre aux forces de l’ordre et aux personnes. S’agissant des violences contre les biens, ils affirment que les atteintes aux biens peuvent permettre de soutenir des actions politiques et ne peuvent être punies pénalement.  Ces activistes agissent comme si la démocratie n’était plus suffisante et sont soutenus par une partie de la gauche qui porte cette vision radicale de l’écologie militante au risque d’embraser la société.