Emmanuel Macron en déplacement : trop tôt ? - Avec Patrice Duhamel et Michèle Cotta

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Depuis qu’il a réussi à faire promulguer sa réforme des retraites, la cote de popularité d’Emmanuel Macron est en berne. Pour tenter d’apaiser le climat social et regagner la confiance des Français, le chef d’État a déclaré lors de son allocution improvisée ce lundi 17 avril, se rendre prochainement au chevet de ses concitoyens. Alors que le Président de la République a démarré sa tournée dans le Bas-Rhin à l’occasion de son premier déplacement, celui-ci a dû se confronter à la colère des anti-réforme. Un bain de foule corrosif en Alsace durant lequel les habitants ont accueilli le chef de file de Renaissance au son des casseroles et des huées. Cette première visite mouvementée est-elle précipitée au regard de la colère des Français ? "Je trouve que c’était trop tôt pour aller à la rencontre des gens. Je trouve que c’est très courageux […] mais c’est trop tôt pour se confronter sans barrage. Pour un Président de la République, c’est vraiment difficile pour lui et pour les institutions" commente Michèle Cotta qui y voit une atteinte à l’image présidentielle, déjà grandement fragilisée. Pour Patrice Duhamel, le chef d’État a pris le contrepied de la sortie de crise des Gilets Jaunes, une stratégie risquée alors que ce dernier est resté en retrait durant toute la polémique de la réforme : "Je pense qu’il aime ça […] il avait envie d’en découdre un peu. Ça se sentait" poursuit-il.    Décryptage du premier déplacement présidentiel en pleine crise démocratique avec les journalistes Michèle Cotta et Patrice Duhamel.