Cent jours après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile, la colère des manifestants iraniens ne faiblit pas. Jamais un mouvement de révolte n’avait autant perduré depuis l’arrivée des religieux au pouvoir en 1979. Parmi les fervents défenseurs des droits des femmes, Riss a récemment consacré sa une à ce combat de tous les instants contre ce régime d’oppression.
Dans le prochain numéro spécial de Charlie Hebdo disponible mercredi 4 janvier 2023, l’auteur lance un appel à la caricature avec plus de 35 dessins sélectionnés parmi les 300 venus du monde entier, souvent signés par des réfugiés iraniens. Une une ultra provocatrice avec un titre évocateur dans laquelle il tourne en dérision Ali Khamenei : "À force de le voir à la télé, je me suis dit autant en faire profiter les signatures du monde entier pour le caricaturer. C’est vraiment une cible idéale" déclare notre invité. Dans "Mollahs retournez d’où vous venez", il rappelle au groupe suprême qu’ils doivent tout aux femmes dont ils refusent l’émancipation; une sorte d’origine du monde à la sauce Charlie Hebdo. "C’est un constat objectif. On ne peut pas le contester […] c’est des années et des années de répression qui s'expriment de manière assez crue mais ça donne la mesure de ce que ce peuple a dû subir depuis 1979. On a pas la mesure en France de ce que c’est de vivre dans une théologie" explique le caricaturiste.
Arrêt sur image d’une lutte contre l’oppression sous le crayon des artistes de Charlie Hebdo avec Riss.