Iran : l’arme du viol pour étouffer la révolte - Avec Sylviane Agacinski

C à vous

Le 25 novembre est marqué par la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Une combat qui anime la philosophe Sylviane Agacinski depuis plusieurs années.    Parmi les sujets qui divisent l’échiquier politique, le voile est considéré pour certains comme un marqueur sexiste tandis que d’autres le défendent au nom de leur liberté. "Parce qu’elles ignorent l’histoire du voile. Il y a une tradition […] le voile musulman arrive avec le développement d’une culture que j’appelle la culture du rideau parce c’est le purdah. C’est une culture qui pose la ségrégation des sexes et qui dit aux hommes vous ne devez pas voir les femmes" explique notre invitée.    En Iran, ce vêtement a été le détonateur de la révolte et le point de départ d’un mouvement contre la République islamique. Ces manifestations sont de plus en plus violemment réprimées notamment en utilisant le viol comme une arme de torture. "C’est pour salir, c’est un symbole de la soumission. C’est une manière d’humilier, de torturer et d’affirmer sa puissance. Ça a été utilisé dans toutes les guerres. Le cas de l’Iran a l’immense mérite de nous ouvrir les yeux sur le fait que les féministes arabes se dévoilent" poursuit-elle.   Le voile et le féministe sont-ils compatibles ? La réponse avec Sylviane Agacinski.