IVG, un droit toujours fragile ? Avec Jean-Philippe Tanguy

C à vous

C’est un revirement politique auquel on ne s’attendait pas. Marine Le Pen appelle à la constitutionnalisation de la loi Veil qui dépénalise le droit à l’avortement. Une changement de ton radical alors que le Rassemblement National s’inscrivait parmi les détracteurs de l’IVG. Mais cette nouvelle ligne politique adoptée par l’ancienne présidente du parti ne fait pas l’unanimité au sein de son propre camp. Comment expliquer cet ordre si dispersé chez les députés RN ? "Il n’est pas si dispersé que ça puisqu’il y a une majorité du groupe qui a finalement voté pour la constitutionnalisation" explique Jean-Philippe Tanguy. Et de préciser "La position initiale du Rassemblement National, ce n’est pas de s’opposer au fait que l’IVG rentre dans la Constitution mais que ce n’est pas une priorité pour les Français par rapport à d’autres débats".    Malgré des années de lutte pour accompagner les femmes qui souhaitent avorter, le recours à l’IVG est toujours aussi difficile, et ce même en France. C’est le constat qu’a dressé Sarah Durocher, responsable du planning familial. Les mouvements anti-choix sont toujours aussi présents et désinforment les femmes. Cette offre de soin diminue d’année en année avec plus de 130 centres IVG fermés en 10 ans. Faut-il déployer plus de structures en France ? "Tout à fait, et il faut aussi redéployer la spécialité gynécologique. Marine Le Pen avait souligné pendant la présidentielle qu’il y avait aujourd’hui un tiers des départements où il manque une des deux spécialités. C’est un très grave problème" affirme notre invité qui observe une réelle difficulté pour les femmes d’accéder aux soins.    IVG : le Rassemblement National « veil » au grain ! Le point sur une loi qui divise avec Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.