Meurtre d’un agent du fisc - Avec Fanny De Coster

C à vous

"La direction générale des finances publiques est en deuil"… Hier, Gabriel Attal a interrompu les débats au Sénat pour annoncer la mort d’un inspecteur des impôts, tué dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il menait un contrôle fiscal dans la commune de Bullecourt. L’émotion du ministre des Comptes publics s’est propagée à l’Assemblée nationale où la minute de silence a été respectée. Dans le petit village du Nord-Pas-de-Calais où se sont déroulés les faits, c’est la stupéfaction. Celui qui a commis l’irréparable est un auto-entrepreneur de 46 ans, divorcé et père de deux enfants, en proie à de sérieuses difficultés financières… Déjà contrôlé plusieurs fois, ce dernier devait effectuer une dernière vérification de ses comptes avec deux agents du fisc dont Ludovic  Montuelle, sauvagement assassiné de plusieurs coups de couteau sous les yeux de sa collègue, épargnée, mais traumatisée. L’auteur des faits s’est finalement donné la mort, un acte prémédité selon le procureur de la République d’Arras.    Ce drame a suscité une vague d’indignation à commencer par celle de Fanny De Coster qui dénonce une violence trop souvent banalisée contre les services publics : "Les services publics sont exposés. À travers nous c’est l’État qui est visé, les lois qui sont votées pour lesquelles nous on a le devoir de les appliquer sans participer à leur élaboration. On est souvent en première ligne de toutes ces contestations. Ça va de la violence verbale à l’exaspération, à des cas heureusement très rares, mais aussi dramatiques qu’on a pu voir hier" explique la secrétaire générale de la CGT-Finances Publiques.    Retour sur une sombre affaire qui a fait trembler les finances publiques avec Fanny De Coster.