Énergie : vers des coupures d’eau chaude ? - Frédérique Feriaud et Éric Heyer

C à vous

Invités de C à vous, Frédérique Feriaud, directrice des services généraux de la Médiation de l’Énergie et Éric Heyer, économiste, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE pour y voir plus clair dans la jungle des offres sur l'énergie. Faut-il changer de fournisseur ? "Tous les particuliers qui ont un contrat au tarif réglementé sont protégés" par le bouclier tarifaire, rappelle Frédérique Feriaud. "La hausse des tarifs réglementés a été limitée à 4% en février dernier. En gaz ils sont gelés depuis un an maintenant." Pour les autres ? "Ce qu'il faut vraiment abandonner en ce moment ce sont les offres dont les prix sont indexés sur les prix des marchés de gros qui sont volatiles", explique-t-elle. Une seule solution donc avant de recevoir une facture qui peut être multipliée par trois ou quatre : lire son contrat d'électricité et comparer les offres avec le comparateur en ligne du médiateur national de l'énergie. Avec la crise énergétique, se dirige-t-on vers des coupures d’eau chaude ? Cet hiver, les ballons d'eau chaude ne seront plus chauffés à la mi-journée entre 12 heures et 14 heures. "Si l'on consomme trop et que l'approvisionnement est tendu c'est là que l'on peut risquer des coupures d'életricité donc c'est tout l'intérêt de cette mesure" estime Frédérique Feriaud. "C'est un peu comme la Covid, dans un premier temps on nous incitait à des gestes barrières et puis après on nous les a imposés, je pense que ça va être un peu la même chose" explicite l'économiste Éric Heyer, qui table sur une mesure transitoire.