Damien Abad : Macron en faveur de la présomption d'innocence
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À peine débarquée à Matignon, Élisabeth Borne est déjà sous le feu des critiques après la nomination de Damien Abad, accusé de violences sexuelles. À l’issue du premier Conseil des ministres, une question se pose : faut-il faire primer la présomption d’innocence ou privilégier la parole des femmes ? Ce n’est pas la première fois que ce cas de figure se présente sous la coupe d’Emmanuel Macron. "On peut se reporter à ce qu’a été la ligne d’Emmanuel Macron pendant tout le quinquennat. Il y a déjà eu un cas d’accusation d’agression sexuelle contre un ministre (Gérald Darmanin). Quelle a été la ligne d’Emmanuel Macron ? C’était de ne pas bouger, de ne pas lâcher son ministre et à la fin il y a eu un non-lieu. On sait qu’Emmanuel Macron accorde davantage d’importance à la présomption d’innocence car il considère que c’est l’état de droit dont il est garant, on sait que c’est sa conviction" affirme David Doukhan sur le plateau de C à vous. Dans la logique d’un gouvernement de continuité, le président de la République maintient sa ligne de conduite malgré les accusations accablantes portées à l’encontre de Damien Abad. Est-ce une erreur stratégique à seulement quelques semaines des législatives ? "Il va y avoir une pression politique très lourde de l’opinion y compris des candidats à la république En Marche parce que le risque c’est que cette affaire devienne le boulet de tous les candidats LREM dans trois semaines" explique le rédacteur en chef du service politique du "Parisien".
Pour Fiona Texeire, cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique, le gouvernement doit faire un geste avant que la justice se prononce et ce malgré le respect de la présomption d’innocence invoqué depuis le début de l’affaire. "Nous ce qu’on a demandé, c’est l’écoute de la parole des femmes. On espérait qu’il ne soit pas promu à des responsabilités importantes après le signalement. On fait le constat aujourd’hui que nous n’avons pas été entendues. C’est de la responsabilité du gouvernement de voir comment on peut concilier une prétendue écoute de la parole des femmes en actant que le quinquennat sera de nouveau le quinquennat de la grande cause avec les luttes contre la violence faites aux femmes et en même temps maintenir en poste des ministres accusés de viol" dénonce notre invitée.
Lumière sur une affaire qui fait trembler Matignon avec David Doukhan et Fiona Texeire.
Présenté par : Anne-Elisabeth Lemoine, Patrick Cohen, Bertrand Chameroy, Pierre Lescure, Marion Ruggieri, Emilie Tran NGuyen, Mohamed Bouhafsi, Matthieu Belliard