Sein ou biberon : c'est mon choix !
La maison des Maternelles- 1 min 35 s
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Lait infantile ou allaitement au sein : ce que cela apporte au bébé
La composition du lait maternel varie au fil du temps et de la tétée. Les trois premiers jours, c’est ce que l’on appelle le colostrum. C’est une substance produite au cours du troisième trimestre de la grossesse et jusqu’à quelques jours après l’accouchement, avant d’être remplacée progressivement par le lait maternel. La première montée de lait arrive au quatrième jour. En début de tétée, le lait est particulièrement riche en eau et en sucre, ce qui permet de calmer la faim et la soif du bébé. Puis au fur et à mesure de l’avancée de l’allaitement, le lait devient plus riche en graisse et en protéines.
Du côté des laits infantiles, ils sont aujourd’hui très bien élaborés et sont parfaitement adaptés aux bébés. Ils apportent tout ce qu’il faut à un nourrisson sauf une seule chose : les anticorps de la mère. Pour Anne-Isabelle Boulogne, sage-femme dans une maternité de Paris, il n’y a, en France, « aucun problème à nourrir son bébé au biberon ».
Nourrir son bébé pour créer une relation avec lui
Sein ou biberon, cela ne change rien à construire une bonne relation avec son enfant. Le sentiment d’attachement va naître à travers l’ensemble des soins qu’un parent apporte à son bébé, et pas uniquement lors de son alimentation. La proximité du corps à corps ne joue pas de rôle déterminant. Les interactions sociales précoces passent bien plus par le regard. L’enfant a besoin de se raccrocher à ce regard pendant qu’on lui donne le sein ou le biberon. Il reste dans cette même position qui est au creux du bras, à la distance idéale pour percevoir le regard de la personne qui le nourrit.
La tétée d’accueil : possible dans les deux cas !
La tétée d’accueil est une tétée de bienvenue. Elle consiste à donner le sein à son bébé pour son premier repas. Elle se déroule dans la première heure de vie du nourrisson. Ainsi, le bébé peut avoir le colostrum. Cette tétée est possible aussi pour celles qui ne souhaitent pas poursuivre l’allaitement ensuite.
La place du coparent
Rappelons que la décision d’allaiter est un choix de femme. Il s’agit du corps de la maman et le père ou co-parent doit soutenir sa décision. Anne-Isabelle Boulogne est claire sur ce point :
« Pour allaiter, il faut le vouloir et ne pas subir les pressions de l’extérieur. Si on souhaite allaiter, il faut être soutenue car il y a une bonne semaine de galère ; crevasses, disponibilité, rencontre avec un bébé qu’on ne connaît pas…Tout cela durant une période où l’on est encore chamboulée par les hormones ! Bien sûr, les professionnels de santé sont là pour soutenir et accompagner mais il faut aussi un soutien familial. »
Et si le.la conjoint.e veut également nourrir son enfant alors que la maman allaite, cette-dernière peut tirer son lait pour permettre à l’autre parent de donner le biberon au bébé.
Il est également possible de pratiquer l'allaitement mixte, en alternant des tétées au sein et des tétées au biberon avec lait infantile. Cependant, sachez que cette méthode est critiquée par certains professionnels de santé du fait de la confusion possible sein-biberon par le bébé.
Sein ou biberon : avantages et inconvénients
Quand on donne le sein, un des avantages est qu’il n’y a besoin de rien pour nourrir l’enfant. Et c’est gratuit ! Cela permet aussi aux parents de ne pas se poser de questions sur le choix du lait adapté au bébé. Cela demande cependant beaucoup d’investissement et de disponibilité pour la mère. Il est aussi, parfois, difficile de graduer quelle quantité le bébé a pris.
Quand on donne le biberon, les parents savent quelle quantité exacte le bébé a bu, et le biberon peut être donné par tout le monde. Les inconvénients sont plus du côté praticité comme la préparation du biberon, la vaisselle, les produits à avoir toujours avec soi dans le sac.
Votre choix est fait : déculpabilisez !
Certaines femmes ressentent de la culpabilité à ne pas allaiter leur bébé au sein. Cette pression peut aussi venir de l'entourage, du conjoint ou de l'héritage familial. Pourtant, Rachel Yalcin, auxiliaire de puériculture à la maternité des Diaconesses à Paris, rappelle :
« Il faut surtout rassurer la maman dans ses compétences maternelles. Lorsque je demande à certaines "à quel moment avez-vous allaité ?" et qu'elles me répondent "je n'ai pas donné le sein", je leur dis "oui mais madame, vous avez allaité quand même" ! Ça c'est important, une maman elle nourrit son bébé, et c'est ça qui nous importe. »
Si vous avez donc choisi de ne pas donner le sein à votre bébé, ne culpabilisez pas, et rappelez- vous : la meilleure solution est celle que vous avez choisi et avec laquelle vous vous sentez sereine !
A noter:
L'allaitement, qu'il soit au sein ou au biberon, est un sujet complexe qui préoccupe beaucoup de jeunes parents. Si vous vous sentez perdu, n'hésitez pas à demander de l’aide auprès de votre maternité, dans une PMI (Protection maternelle et infantile) ou bien, si l'allaitement est donné au sein, auprès d'associations comme la Leche League.