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Les transports en commun sont-ils sexistes ?
Parigo- 13 min 26 s
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Parigo s’attaque à l’épineuse question de la parité dans les transports publics. L’occasion notamment de chercher à comprendre pourquoi si peu de stations de métro portent un nom féminin. Entretien avec l’historienne Mathilde Larrère. Difficile parité dans les transports publics. Cette semaine, Parigo cherche d’abord à comprendre pourquoi si peu de stations de métro portent un nom féminin à Paris : seulement 11, sur 302 stations au total. Louise Michel est même la seule femme à avoir une station rien que pour elle (sans la partager avec un mari, par exemple)."Les femmes sont invisibles dans l’espace public, analyse l’historienne Mathilde Larrère vient de publier l’ouvrage Manifs et stations, le métro des militant-e-s, avec Laurence de Cock (Editions de l’Atelier). Il y a très peu de noms de rues ou de places qui sont donnés aux femmes, et ça se répercute dans les stations de métro, dont la plupart ont été nommées il y a des décennies. Ce qui domine, c’est une vision masculine de l’histoire. Dans cette vision du roman national, on ne voit que les grands hommes." Parmi les stations nommées en référence à des femmes, très peu sont des civiles. "Ça correspond aussi à la vision genrée qu’on a des femmes, avance l’historienne. Quand on accepte de donner le nom d’une femme à une rue ou une station de métro, c’est soit une religieuse, soit une artiste, une écrivaine… Ce qui est très dur, c’est donner le nom d’une femme politique." Il y a une prise de conscience et une dénonciation de toute cette masculinisation de l’onomastique, pour autant ça bouge très doucement. Mathilde Larrère, historienne Sur la ligne 4 du métro, deux stations de vont obtenir des noms féminins : Barbara, une artiste, mais aussi la résistante Lucie Aubrac, qui a joué un rôle déterminant notamment dans la Libération de Paris. "Il y a une prise de conscience et une dénonciation de toute cette masculinisation de l’onomastique, pour autant ça bouge très doucement", rappelle Mathilde Larrère. Si sur le T3b quasiment une station sur deux porte un nom féminin, c’est loin d’être le cas partout sur le reste des trams.Du côté du métro, renommer une station reste assez rare. A noter tout de même les cas de Barbès – Rochechouart (Boulevard Barbès jusqu’en 1946), de Pierre et Marie Curie (Pierre Curie jusqu’en 1907) et plus récemment Europe – Simone Veil (Europe, auparavant). Des stéréotypes qui ont encore la vie dure dans les métiers du rail Dans le reste de l’émission, Parigo se penche sur la féminisation des effectifs à la SNCF et la RATP, même si les hommes restent encore ultra majoritaires. Les femmes ne représentent en effet que 33% des effectifs à la SNCF, et 20% à la RATP. Nous avons suivi Anne-Sophie, Marie-Noel, Catherine, Zora et Justine… Portraits croisés.Les stéréotypes ont par ailleurs encore la vie dure : de nombreuses barrières restent à faire tomber avant de pouvoir atteindre une hypothétique parité dans les métiers du rail. Entretien avec Sylvie Charles, la directrice du Transilien.
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Parigo s’attaque à l’épineuse question de la parité dans les transports publics. L’occasion notamment de chercher à comprendre pourquoi si peu de stations de métro portent un nom féminin. Entretien avec l’historienne Mathilde Larrère.
Difficile parité dans les transports publics. Cette semaine, Parigo cherche d’abord à comprendre pourquoi si peu de stations de métro portent un nom féminin à Paris : seulement 11, sur 302 stations au total. Louise Michel est même la seule femme à avoir une station rien que pour elle (sans la partager avec un mari, par exemple).
"Les femmes sont invisibles dans l’espace public, analyse l’historienne Mathilde Larrère vient de publier l’ouvrage Manifs et stations, le métro des militant-e-s, avec Laurence de Cock (Editions de l’Atelier). Il y a très peu de noms de rues ou de places qui sont donnés aux femmes, et ça se répercute dans les stations de métro, dont la plupart ont été nommées il y a des décennies. Ce qui domine, c’est une vision masculine de l’histoire. Dans cette vision du roman national, on ne voit que les grands hommes." Parmi les stations nommées en référence à des femmes, très peu sont des civiles. "Ça correspond aussi à la vision genrée qu’on a des femmes, avance l’historienne. Quand on accepte de donner le nom d’une femme à une rue ou une station de métro, c’est soit une religieuse, soit une artiste, une écrivaine… Ce qui est très dur, c’est donner le nom d’une femme politique."
Du côté du métro, renommer une station reste assez rare. A noter tout de même les cas de Barbès – Rochechouart (Boulevard Barbès jusqu’en 1946), de Pierre et Marie Curie (Pierre Curie jusqu’en 1907) et plus récemment Europe – Simone Veil (Europe, auparavant).
Les stéréotypes ont par ailleurs encore la vie dure : de nombreuses barrières restent à faire tomber avant de pouvoir atteindre une hypothétique parité dans les métiers du rail. Entretien avec Sylvie Charles, la directrice du Transilien.
"Les femmes sont invisibles dans l’espace public, analyse l’historienne Mathilde Larrère vient de publier l’ouvrage Manifs et stations, le métro des militant-e-s, avec Laurence de Cock (Editions de l’Atelier). Il y a très peu de noms de rues ou de places qui sont donnés aux femmes, et ça se répercute dans les stations de métro, dont la plupart ont été nommées il y a des décennies. Ce qui domine, c’est une vision masculine de l’histoire. Dans cette vision du roman national, on ne voit que les grands hommes."
Sur la ligne 4 du métro, deux stations de vont obtenir des noms féminins : Barbara, une artiste, mais aussi la résistante Lucie Aubrac, qui a joué un rôle déterminant notamment dans la Libération de Paris. "Il y a une prise de conscience et une dénonciation de toute cette masculinisation de l’onomastique, pour autant ça bouge très doucement", rappelle Mathilde Larrère. Si sur le T3b quasiment une station sur deux porte un nom féminin, c’est loin d’être le cas partout sur le reste des trams.Il y a une prise de conscience et une dénonciation de toute cette masculinisation de l’onomastique, pour autant ça bouge très doucement.
Mathilde Larrère, historienne
Du côté du métro, renommer une station reste assez rare. A noter tout de même les cas de Barbès – Rochechouart (Boulevard Barbès jusqu’en 1946), de Pierre et Marie Curie (Pierre Curie jusqu’en 1907) et plus récemment Europe – Simone Veil (Europe, auparavant).
Des stéréotypes qui ont encore la vie dure dans les métiers du rail
Dans le reste de l’émission, Parigo se penche sur la féminisation des effectifs à la SNCF et la RATP, même si les hommes restent encore ultra majoritaires. Les femmes ne représentent en effet que 33% des effectifs à la SNCF, et 20% à la RATP. Nous avons suivi Anne-Sophie, Marie-Noel, Catherine, Zora et Justine… Portraits croisés.Les stéréotypes ont par ailleurs encore la vie dure : de nombreuses barrières restent à faire tomber avant de pouvoir atteindre une hypothétique parité dans les métiers du rail. Entretien avec Sylvie Charles, la directrice du Transilien.
Présenté par : Bertrand Lambert