Rue Monge
Paname- Documentaires
- 26 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
La rue Monge, dans le 5e arrondissement, relie la place Maubert à l’avenue des Gobelins en contournant la Montagne-Sainte-Geneviève. Cette longue et large artère a été percée en 1859 dans le cadre des travaux d’urbanisme du baron Haussmann ; elle visait notamment à désengorger la rue Mouffetard en offrant une voie de circulation alternative.
La rue Monge et ses abords sont très vivants grâce à la présence de nombreuses écoles et universités. Nous sommes dans le Quartier Latin et il sera justement question, dans cet épisode de Paname, de culture latine et de civilisation romaine.
Cupkie Cookie Dough
Megan Villiot est blogueuse mode et influenceuse, créatrice du blog www.meganvlt.com, suivie par près de 200 000 followers sur Instagram et 125 000 sur Youtube. En voyage à San Francisco avec son compagnon Théo (compositeur de musique), elle découvre il y a 3 ans le concept du bar à Pâte de Cookie crue, autrement appelée “Cookie Dough”. De retour en France, elle décide d’exporter le concept en France, en mieux (à la fois plus léger, plus varié et plus gourmand). Megan expliquera pourquoi cette pâte crue est digeste, comment elle élabore et teste en labo ses recettes (sans œuf, sans gluten, sans édulcorant, peu sucrées et à partir d'une farine spéciale traitée thermiquement pour éviter les bactéries). Yvan pimpera lui-même son cupkie avec nappage et topping. Enfin, il ira dans l’“Insta Zone”, spécialement prévue pour Instagrammer sa cup.
Le Vieux Campeur
Aymeric de Rorthays de Saint-Hilaire, petit-fils du fondateur de l’enseigne, a grandi au milieu des tentes et des chaussures de randonnée. Dans la culture familiale, on fait ses gammes, lors des vacances scolaires, en apprenant le métier au rayon camping. Aymeric parlera de la saga du « Vieux », de l’évolution de son logo (la pipe remplacée par une marguerite), de sa place dans le quartier et dans le cœur des sportifs amoureux de nature. 23 magasins dans un petit périmètre de la Rive Gauche, 70 millions de chiffre d’affaire annuel, on est loin des 23 m2 du 48, rue des Ecoles achetés en 1941 par Roger, le patriarche des Rorthay, enfant du scoutisme et du Front populaire, pionnier de l'esprit «rando». Zoom sur 3 articles iconiques, figurant dans les rayons de la boutique depuis 1941 : le Jerryvache (jerrican en toile), allumettes Cyclone (qui fonctionnent même trempées) et le minuscule réchaud à alcool Esbit. Yvan, prêt pour aller camper ?
Frédérick aux arènes de Lutèce
Frédérick raconte « l’invention » des arènes. La rue Monge étant percée, des immeubles haussmanniens ne tardèrent pas à sortir de terre, de part et d’autre de la voie. En 1869, pour asseoir les fondations des immeubles haussmanniens bordant la nouvelle rue Monge, les ouvriers durent entailler les flancs de la Montagne-Sainte-Geneviève, sur une profondeur de 12 m. Leur pioche buta sur de hauts murs auxquels d’abord personne n’attacha d’importance. Puis en 1870, la Compagnie des Omnibus acquis un terrain au 49 de la rue Monge afin d’y construire des écuries et des magasins à fourrage. Les ouvriers rencontrèrent, là encore, de grosses pierres, reconnues cette fois par l’archéologue Théodore Vacquer comme étant des vestiges de l’amphithéâtre romain enseveli depuis des siècles, longtemps recherchés en vain ! Les Parisii en quête de divertissement s’asseyaient sur les gradins de l’amphithéâtre de Lutèce, à la fois scène et arène, et assistaient selon les jours à une représentation théâtrale, un pantomime, des acrobaties, une course hippique, une lutte de gladiateurs, un combat d’esclaves et de fauves… Quelle salle de spectacle actuelle peut se prévaloir d’une programmation aussi variée ? Les quelques 17 000 spectateurs (équivalent de l’aréna de Bercy) en avaient pour leurs sesterces. Le carré VIP était matérialisé par des pierres gravées au nom des notables (conservées dans le square Capitan). Visibles aussi sont les loges au ras du sol où les fauves feulaient et rugissaient avant d’entrer en scène.
Paradis Canin au 41 rue du Cardinal-Lemoine, 5e
Clin d’œil à son voisin Le Paradis Latin, ce salon de haute coiffure pour chien et chat s’est spécialisé dans l’épilation et le relooking des individus à poils longs. C’est le plus ancien salon de toilettage canin de la capitale, ouvert en 1972. Caroline Coutret s’est formée ici, il y a 17 ans, avant de racheter le salon. Exigeante, elle n’hésite pas à refuser des demandes de clients si cela va à l’encontre de l’allure naturelle du chien. Fille et petite-fille de chasseurs, elle maîtrise sur le bout des ongles la race des terriers, laquelle qui exige d’être épilée. C’est une technique très particulière qu’elle enseigne à ses élèves. Car ce salon est aussi un mini-centre de formation, le seul agréé à Paris. Les élèves (2 max) passent ici de 4 à 8 mois avant d’ouvrir leur propre salon. Caroline vend également des accessoires sur mesure, dont ces tricots confectionnés par une mamie. Elle est championne et internationale de toilettage, multi médaillée. Les clients viennent de loin et sont prêts à attendre longtemps un rendez-vous.
L’Eurydice au 79 rue du Cardinal-Lemoine, 5e
Théo, Louis et Ander n’ont pas trente ans et cultivent une même passion pour le 19e siècle, la poésie, la littérature, les arts. Le premier de ces trois mousquetaires a fait des études de cinéma, le deuxième un master de poésie à la Sorbonne, et le troisième a étudié l’histoire de l’art. Ensemble, ils ont créé L’Eurydice, cabaret littéraire et artistique où tous les arts se mêlent et où les artistes sont payés au chapeau. Il était important pour eux d’être dans ce Quartier Latin peuplé d’illustres fantômes littéraires, hydropathes en tête. Des alcools rares et oubliés sont à l’honneur : hypocras, hydromel et absinthe dont L’Eurydice se targue d’avoir la plus large gamme (60 variétés). Son rituel est scrupuleusement observé, Yvan y sera initié.
Présenté par : Yvan Hallouin
Chroniqueurs : Frédérick Gersal