Autour de l'avenue Parmentier
Paname- Documentaires
- 26 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
Cette avenue se nomme ainsi en souvenir d’Antoine Parmentier, agronome vulgarisateur de la pomme de terre en France, qui habitait dans le coin au XVIIIe siècle. Cette voie prend naissance place Léon-Blum, où se dresse la mairie du 11e arrondissement, et butte à l’autre extrémité sur l’hôpital Saint-Louis. De vrais personnages et des savoir-faire absolument bluffants nous attendent !
-Le conservatoire du maquillage, 10 avenue Parmentier, 11e.
Cette école forme des maquilleurs artistiques professionnels par le biais de stages et de formations de 1 à 12 mois. Elle dispense aussi des cours particuliers. Outre le maquillage classique « beauté », les élèves peuvent choisir des options : Effets spéciaux ou Trompe-l’œil. Ce dernier domaine est assez peu connu et de plus en plus prisé. Charlotte, ancienne élève devenue formatrice, explique que le maquillage diffère selon le media : théâtre, Tv, cinéma, mode, photo, évènementiel… Elle montre le stock où sont conservés dans des barquettes des centaines d’accessoires : bandelettes de momie, faux-cils… Elle explique les étapes des maquilleurs pro de science-fiction : élaboration d’un design de créature (prothèses, stylisme, accessoires). Yvan ressortira avec des points de suture plus vrais que nature!
-La station-service de David, 177 avenue Ledru-Rollin, 11e. Yvan stoppe sa trott’ devant deux cabines téléphoniques british coincées entre deux pompes à essence Elan. Un plein de gasoil ? Plutôt une charge rapide de batterie, c’est possible ? Bientôt, promet David Zienkiewicz, sur le point d’adapter aux nouvelles mobilités urbaines sa stationservice, l’une des dernières de Paris et a plus folklo. David, 38 ans, Lorrain d’origine, est un entrepreneur monté sur ressorts avec trente vies derrière lui. Ex-pompier, bûcheron, plombier, coach sportif, dépanneur, boxeur, parachutiste et épicurien globe-trotter membre des toques Françaises ! Durant son enfance difficile, il a souffert de ne pouvoir accéder à la culture et aux bonnes choses. Aujourd’hui, il met en avant des produits d’excellence à prix raisonnables et prend des cours de diction et de théâtre. Truffes, caviar, vins de Meuse cohabitent avec les jerricans vides.
-Frédérick et la sous-station Voltaire, 14 avenue Parmentier, 11e.
De sa naissance en 1900 jusqu’en 1970, le métro fut alimenté par des sous-stations électriques réparties au croisement des lignes. Elles avaient pour rôle de convertir l’énergie fournie par EDF sous 5 000V alternatif en 600V continu. D’énormes machines tournantes appelées commutatrices s’en chargeaient. Elles furent ensuite secondées voire remplacées par des redresseurs à vapeurs de mercure. Indépendamment de la traction des trains, les sous-stations alimentaient aussi les ascenseurs, les escaliers mécaniques, les pompes d’épuisement des eaux et tout un réseau d’éclairage (y compris les feux de signalisation). Comme leur nom ne l’indique pas, elles étaient situées en surface et non pas sous les stations de métro mais à côté. Pour peu que l’on y prenne garde, elles sont aujourd’hui reconnaissables de l’extérieur par leur architecture typique, de grands bâtiments cubiques en brique avec de larges baies vitrées à pans de fer. Grises, bleues, ocres, leurs couleurs et structures diffèrent légèrement à chaque fois, mais l’on peut systématiquement y lire “Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité” ou encore “SStation”. La plupart sont signées de l’architecte Paul Friésé. Le courant électrique étant désormais fourni directement en basse-tension, les sous-stations ont perdu leur vocation originelle. Parmi les 36 anciennes sous-stations, seulement une quinzaine ont été détruites, toutes les autres ont été conservées et, pour la plupart, reconverties en habitations ou en bureaux. La sous-station Sèvres abrite par exemple la Fondation EDF, Temple accueille un centre d’hébergement Emmaüs, Saint-Roch est devenu une crèche municipale, Opéra accueille des bureaux de la RATP. Quatre d’entre-elles (Bastille, Auteuil, Opéra et Temple) sont même classées aux monuments historiques depuis 1992. Non, seulement protégée au titre du PLU (façade et intérieur), la station Voltaire est aujourd’hui la seule qui soit restée intacte, dans son jus, à l’exception des gros alternateurs qui ont été enlevés. Mais il est fort probable hélas qu’elle change bientôt d’allure car elle est, depuis 2015, au cœur du programme Réinventer Paris qui veut en faire un cinéma futuriste.
-Atelier Clay, 81 rue Saint-Maur, 11e.
La poterie est le loisir tendance du moment pour se détendre. L’atelier Clay, ouvert en 2018, tourne à plein régime, au sens propre comme au figuré. Ici, on travaille l’argile à la carte. Soit on prend des cours, soit on vient en autonomie, quand on veut, sans réservation. Tout le matériel est fourni, jusqu’à la cuisson, et compris dans le ticket d’accès. Stéphanie Pigaglio, a quitté un bon job dans le digital pour fonder cet atelier qu’elle aurait aimé trouver pour elle-même, en temps que céramiste amateur. Il y a un vrai appétit, les cours sont complets. Qui sont les résidents et stagiaires ? Des créatifs qui ont besoin de faire un truc de leur main, se recentrer sur du concret, avec un côté régressif : on patouille et on se salit. Yvan va sy’essayer, of course !
-Chez Colette, 42 avenue Parmentier, 11e.
Le bon plan du quartier pour déjeuner. "Chez Colette" est une cantine fondée par Céline Mambrun (chef autodidacte) et son compagnon Mathieu Kuentz, duo auquel se sont raccrochés Stanislas et Nikita. Une bande de potes qui tambouille simple et bon. Il faut voir la queue devant la vitrine à midi !
Réalisé par : Pascal Gonzalez
Produit par : 13 productions
Présenté par : Yvan Hallouin, Frédérick Gersal