Meyrueis, le village visionnaire

Ô la belle vie

« Ô la belle vie » s’en va du côté de Meyrueis, en Lozère. Au bord des vertigineuses Gorges de la Jonte et au pied du Mont Aigoual, c’est le point de contact entre Causses et Cévennes. Dans cette vallée sauvage du département le moins peuplé de France, les villages se font rares. Meyrueis compte à peine plus de 800 habitants sur une superficie équivalente à celle de notre capitale, Paris ! Rurale, peut-être, mais déjouant les clichés en s’ouvrant très tôt sur le monde : elle est en effet une des premières communes de France à se doter d’un office de tourisme en 1893. Meyrueis avait tous les atouts pour devenir une pionnière dans le domaine : longtemps à la croisée de chemins commerciaux de la région, disposant d’un patrimoine géologique, historique et naturel exceptionnel, il y avait de quoi donner des idées aux plus visionnaires du coin... Le chaleureux Philippe Chambon, enfant du pays devenu historien, guide Sophie à la rencontre d’Alain et Pierre Giraud, ses deux tontons mécaniciens. Désormais retraités, ils restaurent des voitures de collection dans le garage familial Malafosse. Guillaume Barrande, réalise une démonstration spectaculaire de highline à 90 mètres de hauteur, au milieu d’un décor merveilleux ! Sophie découvre ensuite la grotte de Dargilan, toute première grotte aménagée et ouverte au public en France. Découverte par un jeune berger et explorée par l’inventeur de la spéléologie moderne, Edouard-Alfred Martel, cette grotte est aujourd’hui gérée par Malo Dhont-Passet et son frère Alain. Enfin, impossible de passer à côté de la spécialité culinaire régionale : la saucisse d’herbes et le fricandeau, qui ont d’ailleurs leur propre confrérie !