Messiaen "Vingt Regards" sur l’Enfant Jésus Et œuvres de Toru Takemitsu, Tristan Murail, György Kurtág, Jonathan Harvey Anthony Cheung Bertrand CHAMAYOU, piano Erato
Les Victoires de la Musique Classique- 1 min 30 s
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Olivier Messiaen a composé les Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus dans un accès de fulgurance en 1944, en seulement quelques mois. Les vingt mouvements aux titres évocateurs (Regard du Père, Regard de la Vierge, La Parole toute puissante…) structurent deux heures de musique aux racines sacrées. À l’intérieur de ces mouvements, des leitmotivs-piliers, tels que le Thème de Dieu ou de l’Amour Mystique se métamorphosent à l’envi, changeant de formes, de rythmes, de couleurs… « C’est une fresque géante, une sorte d’odyssée » : cette œuvre représente selon Bertrand Chamayou le point culminant de la musique pour piano de la première moitié du XXe siècle, issu de la créativité de Debussy et de Ravel, fusionnant le romantisme tardif et le modernisme. Messiaen y embrasse toute la richesse de son langage musical, du grégorien aux rythmes hindous et grecs en passant par les chants d’oiseaux. Il pensait avoir écrit de la musique religieuse pour un public qui n’a pas la foi. Bertrand Chamayou voit quant à lui dans cette œuvre « une expérience mystique plutôt que religieuse » qui suscite « le même genre d’émerveillement qu’on éprouve en pénétrant dans une cathédrale majestueuse ou en assistant à un somptueux coucher de soleil. On a l’impression que le temps s’arrête (…) S’il y a quelque chose d’immédiatement saisissant à l’écoute de cette musique, c’est son universalité (…) C’est un véritable monument du XXème siècle ».