Les poupées du diable

Cinéma de minuit

L'ex-banquier Paul Lavond, victime d'une machination de ses associés, est envoyé au bagne de l'île du Diable. Il y rencontre Marcel, un chimiste fou qui a découvert un procédé pour réduire la taille des êtres vivants. Tous deux s'enfuient mais Marcel meurt. Lavond voit dans son procédé le moyen de se venger. De retour à Paris, il ouvre sous le nom de "Madame Mandelip" une boutique de poupées. Il s'introduit chez Radin, l'un de ses anciens associés, et le réduit en "poupée du diable". Soumis à sa volonté, Radin tue l'autre associé, Coulvet. L'horrible projet de Lavond peut maintenant se réaliser. Les victimes s'enchaînent... "« Les Poupées du diable » est l'avant dernier film de la fascinante carrière de Tod Browning dont une partie de l'œuvre est dédiée au fantastique. Souvenons-nous de « Dracula » (1931) et de « La Marque du Vampire » (1935) avec Bela Lugosi, de « La Morsure » (« The Show », 1927) avec John Gilbert, Renée Adorée et Lionel Barrymore et de « L’Inconnu »(« The Unknown », 1927) avec Lon Chaney et Joan Crawford, du « Club des trois » (« The Unholy Three », 1925) avec Lon Chaney et Mae Busch et de « L'Oiseau noir » (« The Blackbird », 1926) avec Lon Chaney et Renée Adorée, sans oublier naturellement « La Monstrueuse Parade » (« Freaks », 1932) avec Wallace Ford, Leila Hyams et Olga Baclanova, le plus beau film sur le droit à la différence. « Les Poupées du diable » est l'un des trois films qui permet à Tod Browning de réfléchir sur la réalité et les apparences. « La Marque du Vampire » donnait à Bela Lugosi, l'inoubliable interprète de « Dracula » (1931), le rôle d'un faux vampire et « Miracles à vendre » (« Miracles for Sale », 1939), l'ultime film du cinéaste avec Robert Young et Florence Rice, cherchait à démasquer les faux magiciens, les faux mages pour ne pas oublier en revanche la part réelle de l'inconnu qui peut encore toujours exister." Patrick Brion