« Un revenant », de Christian-Jaque (1946)
Cinéma de minuit- 1 min 32 s
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- tous publics
Du même programme
1946, un homme déambule, solitaire, dans les rues de Lyon. Après avoir accompli un pèlerinage dans l'appartement qu'il occupa dans sa jeunesse, il croise un bourgeois, Edmond Gonin, qui se hâte de rejoindre son beau-frère Jérôme Nisard, pour lui apprendre l'effarante nouvelle : Jean-Jacques Sauvage est revenu à Lyon. Bien mieux, le voici, sur les talons d'Edmond.
Autrefois, dans cette maison, une machination avait été ourdie contre lui parce qu'il faisait la cour à Geneviève Nisard. Le guet-apens préparé, Jean-Jacques tomba dans le piège et, voulant rejoindre Geneviève, fut proprement descendu d'un coup de feu par Jérôme qui avait pris, soit disant, le visiteur nocturne pour un cambrioleur. Pendant que le pauvre amoureux se débattait entre la vie et la mort, on pressa le mariage de Geneviève et d'Edmond. Guéri, Jean-Jacques Sauvage, n'avait plus qu'à s'effacer. Il s'exila.
Il revient dans sa ville natale, célèbre et adulé. Il dirige en effet une compagnie de ballet. Au théâtre des Célestins se présente un jeune homme, désireux de lui proposer des maquettes de décors. C'est François Nisard, le fils de Jérôme. Jean-Jacques Sauvage agit rapidement. En même temps qu'il précipite François, émerveillé de sa bonne fortune, dans les bras de la danseuse-étoile Karina, il reconquiert le cœur de Geneviève, ravie de ses rendez-vous clandestins et de la vie de théâtre qu'elle découvre avec émerveillement. La première du spectacle sera mouvementée, François qui a compris qu'il n'était qu'une amourette passagère pour Karina essaie de se suicider en se précipitant des cintres sur la scène.
Paris attend Jean-Jacques Sauvage ; toujours ironique et amer, il retrouve sur le quai de la gare, une Geneviève confiante. En quelques mots, il la dégrise, l'humilie, la renvoie à son destin de Madame Gonin. Et, tandis que le train s'ébranle, emmenant aussi le tendre François qu'il n'a pas voulu abandonner, le "revenant" voit disparaitre les fantômes de son passé.
Un Long métrage de Christian-Jaque
Produit par la Compagnie Franco-Coloniale Cinématographique (CFCC)
Sortie en France : 18 octobre 1946
Présenté par : Patrick Brion