S2 E12 : Histoire de plat - Soupes à la carte !
Les carnets de Julie- 1 min 21 s
- indisponible
- tous publics
Faire cuire des aliments dans l’eau constitue la base de l’alimentation de toutes les civilisations : soupes aux lentilles chez les Grecs, soupes de riz et de fèves chez les Chinois, soupe de poissons aux légumes chez les Byzantins, soupe de gibiers chez les Romains, etc… À chaque peuple ses coutumes ! Chacun se dispute d’ailleurs l’étymologie du mot, apparu au XIIIe siècle. Pour les uns, il découlerait du latin « suppa » ou du néerlandais « sopen » qui signifie « tremper » ; pour les autres, cela viendrait du terme germanique « supon » signifiant « assaisonner ». Et pour les Indo-Européens, cela ne fait pas de doute, c’est du sanskrit « sûpô » qui veut dire « bien nourri » que vient le nom. Ils désignent tous la tranche de pain que l’on trempe dans un liquide chaud : un bouillon, du lait, des sauces ou du jus de viande selon les bourses de chaque famille.
Ce n’est qu’au XVe siècle que le plat de légumes liquide et onctueux prend le nom définitif de soupe et que l’assiette creuse apparaît. Avec la découverte de nouveaux continents, les recettes s’étoffent de légumes inédits, et au milieu du XVIe siècle, les cuisiniers de Catherine de Médicis introduisent même dans le bouillon les pâtes d’Italie.
Tous les ingrédients sont réunis pour réaliser minestrone, potage, bouillon, velouté et consommé, des mets plus que jamais cuisinés encore aujourd’hui au gré de nos envies et de notre imagination.