Histoire de plat - Cuisiner le pain
Les carnets de Julie- 1 min 24 s
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Le pain marque le passage des hommes chasseurs-cueilleurs à la sédentarisation, avec la culture des céréales qu’ils grillent et dégustent en bouillies.
En 3000 avant J.-C., les Égyptiens explorent la fermentation et créent le premier pain levé, fait de grains de blé écrasés au mortier et pétris avec de l’eau du Nil. On est encore bien loin de notre baguette mais c’est déjà un bon début.
Les Romains, au Ve siècle avant J.-C., règlementent la nouvelle corporation des « talmeniers » (ceux qui tamisent la farine), ancêtres des boulangers, et amènent cette nouvelle technique en France lors de la conquête des Gaules. Les Gaulois en profitent pour y mettre leur grain de cervoise et insèrent la levure de bière dans la recette. Mais l’idée tombe rapidement dans l’oubli.
À partir du VIe siècle en France, les fours appelés « banals » sont construits par les nobles, et les boulangers doivent payer pour les utiliser. Ce n’est qu’en 1200 que le roi Philippe Auguste autorise les « talmeniers » à construire leur propre four et deviennent ainsi des « panetiers ».
En 1665, un boulanger parisien réintroduit la levure de bière dans son pain, bonifiant son goût. Il fait des délices de Marie de Médicis, baptisés « le pain à la Reine ». C’est l’ancêtre du fameux pain blanc que nous connaissons aujourd’hui, qui sera décliné aux 1001 farines, en 1001 formes, et deviendra l’apanage de la gastronomie française.