Histoire de plat - Confitures à la carte !
Les carnets de Julie- 1 min 37 s
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On doit cet incontournable du petit-déjeuner français aux Croisés qui au XIIe siècle rapportent pour la première fois la canne à sucre et les confiseries qui vont avec. Enfin un moyen de conserver tous les fruits fraîchement cueillis avant qu’ils ne se détériorent. En cuisant, le sucre stoppe le développement des germes, et en refroidissant, la pectine, une substance naturellement présente dans la plupart des fruits, gélifie les préparations qui deviennent alors confitures.
Elles sont au départ, utilisées comme médicaments et elles s’appellent létuaires, du latin eleucterium et signifiant « médicament à lécher ». C’est d’ailleurs un apothicaire, et pas des moindres, un certain Nostradamus, qui écrit et publie en 1555 les premières recettes dans le « Traité des fardements et des confitures ».
Les méthodes de préparation n’ont quasiment pas changé depuis. Quelques variantes s’ajoutent seulement avec la marmelade et ses morceaux d’agrumes, ou bien la gelée de fruits.
À l’aube du XVIIe siècle, les confitures quittent le registre médical pour devenir pure gourmandise. De prestigieux arboriculteurs des cours royales tels Olivier de Serres ou Nicolas de Bonnefons s’intéressent de près à la transformation des fruits et en font un produit phare des tables aristocratiques. L’arrivée et le développement du sucre de betterave sur le territoire français, grâce à Napoléon au XIXe siècle, démocratise une fois de plus toutes les confitures. Pour le grand bonheur des Français qui achètent aujourd’hui près de 20 millions de pots chaque année. Les confitures sont pour nos papilles, une valeur sûre !