S1 E5 : Sous le pont du 39 on y danse

Le 39

Le 39 à la sortie du village est le nom de ce garage familial, un établissement incontournable. Sur place, après avoir enjambé Titan le chien, véritable mascotte de l'endroit, vous serez alors accueillis par le patron, Etienne Cholley, jurassien pure souche. Vous serez surpris par le jeu malicieux entre lui et Mouss, son mécano, un jeune malien à la recherche de son père bourguignon. Jamais très loin, Myriam, épouse du patron et fille de vigneron bourguignon, reste inlassablement boulonnée à son bureau. Ses yeux valent à eux-seuls toutes les caméras de surveillance du monde ! Dans quelques mois, le couple sera à la retraite et voilà'qu'aucun repreneur ne s'est encore manifesté. Pas même un bourguignon, c'est vous dire ! Et ce n'est pas le fiston Thomas qui va s'y coller. Diplômé d'une grande école, obsèdé par l'argent et la rentabilité', il pose sur l'affaire familiale et sur ses vieux un regard tellement condescendant que c'est à se demander comment deux êtres aussi binaires que les Cholley ont pu engendrer un monstre du capitalisme pareil. Quant à Leslie, leur fille cadette, dont la carrosserie n'a rien à envier aux belles italiennes, c'est plutôt Etienne qui freine des quatre disques. Même, si Mouss trouve qu'elle est plus douée que son père en mécanique Ce constat est peut-être la conséquence du regard énamouré du jeune mécano envers la fille du patron. Chaque jour, le 39 se voit transformer en café' du commerce où clients, habitués, passants et mécaniciens refont le monde et les cardans, en discourant sur l'actualité' locale et nationale. Des situations loufoques comme cet agent du fisc roulé dans la farine, ce nationaliste franc-comtois qui s'évade à la suite d'un ennui mécanique du fourgon pénitentiaire, cette majorette qui veut faire un calendrier caritatif, ces voitures en réparation transformées par le fils en chambres d'hôtel pour migrants...