Banques : peut-on leur faire confiance ?
Tout compte fait- 46 min 12 s
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Les nouvelles fraudes à la carte bancaire
Une enquête de Karim Ouaffi
C’est l’angoisse que nous avons tous : se faire pirater sa carte bancaire. Chaque année, la mésaventure arrive à plus d’un million de Français. En 2017, les sommes détournées ont atteint 361 millions d’euros et le plus grand nombre de fraudes ont lieu sur Internet. Beaucoup d’entre nous continuent d’être victimes de « phishing », ces faux mails de l’administration ou d’une grande marque qui demandent nos coordonnées bancaires.
Mais les fraudeurs ont aussi accès à des numéros de carte bancaire volés sur le « dark web ».
Pour être plus réactives, les autorités ont mis en place une plateforme de signalements, « Perceval », qui rencontre un grand succès. Mais ont-elles suffisamment de moyens pour enquêter ? Les consommateurs se posent également beaucoup de questions sur les risques des paiements « sans contact » en plein essor.
Est-ce un nouvel espace de jeu pour les fraudeurs ?
Le scandale des frais de découvert
Une enquête de Laura Orosemane
C’est une ponction financière totalement injustifiée qu’exercent les banques sur ces millions de Français qui ont des fins de mois difficiles. Chaque année, un Français sur quatre paye des frais d’intervention pour le dépassement de son découvert autorisé, le rejet d’un prélèvement, un chèque sans provision.
En moyenne, l’addition est de 34 euros pour ces « frais d’incidents ». Et, pour les plus fragiles, elle s’envole : 500 euros par an ! Et pourtant, ces frais ne coûteraient quasiment rien aux banques mais, selon « 60 millions de consommateurs », ça leur permettrait d’encaisser 4,9 milliards de bénéfices nets sur le dos de leurs clients les plus pauvres ! Un scandale auquel s’est attaqué Bruno Le Maire à la rentrée en demandant que ces frais soient réduits à 200 euros par an.
Et en pleine crise des Gilets jaunes, le gouvernement vient de demander un gel des tarifs bancaires et le plafonnement des frais d’incidents à 25 euros. Mais, pour beaucoup, ces mesures non contraignantes seraient trop limitées. Qui sont ces Français qui payent une addition élevée à leur banque ?
Quelle marge font vraiment les établissements bancaires sur leur dos ?
Et la solution n’est-elle pas d’aller vers les néo-banques qui refusent ces pratiques tarifaires ?
Présenté par : Julian Bugier