Les 4 vérités - David Douillet
Télématin- Société
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Thomas Sotto reçoit David Douillet, double champion olympique de judo en 1996 et 2000, ancien ministre des Sports.
Un nouveau record du monde a été battu lors de ces Jeux Olympiques 2024. Hier, lundi 5 août, le perchiste suédois Armand Duplantis, passe la barre historique des 6, 25 mètres, dépassant son propre record du monde. Il avait pourtant déjà remporté la médaille en battant ses adversaires à 6 mètres. Pas rassasié, il tente de battre le record du monde, fixé à 6,10 mètres, et réussit son pari. Même ses compétiteurs s’inclinent et saluent l’exploit du favori de la compétition. David Douillet, ancien champion de judo, revient avec Thomas Sotto sur ce moment incroyable. Pour lui, « le garçon est là pour le sport, pour la beauté du geste, et pour battre des records ». Du haut de ses 24 ans, ce jeune prodige de la perche a battu le record du monde 9 fois.
Pour notre invité, les Jeux Olympiques correspondent au moment le plus important de la carrière de tout athlète : « c’est plus difficile d’obtenir un titre olympique qu’un titre mondial ». Ayant vécu l’expérience, il explique qu’il faut des mois pour réaliser que l’on devient champion olympique car il est difficile de s’extraire de la bulle dans laquelle on s’était mis pour la préparation. « Quand vous êtes champion du monde, vous l’êtes dans votre communauté. Quand vous êtes champion olympique, vous l’êtes dans les foyers de tous les Français, c’est ça la différence », ajoute-t-il. Le vétéran conseille aux jeunes médaillés de « profiter » car un titre olympique change toute une vie. Il rappelle qu’il existe aussi des gens intéressés, « pas toujours très recommandables » qui vont vouloir se rapprocher des vainqueurs et dont il faut savoir se protéger.
Teddy Riner, nouvelle coqueluche du judo français
Outre l’athlétisme, la discipline de David Douillet n’est pas en reste. En effet, en judo est le sport le plus récompensé de la saison, avec 10 médailles remportées. L’ancien ministre des Sports se félicite qu’il y ait eu un enchaînement de générations parmi les athlètes de cet art martial japonais. Lui-même se souvient de Fabien Canu qui aurait « allumé cette flamme en lui » alors qu’il était encore gamin lorsqu’il était venu à son club parler de sa carrière. Il estime qu’il y a des idoles pour tous les athlètes qui les poussent à dépasser leurs limites.
Il encourage le nouveau champion du judo français, Teddy Riner, dans ses exploits et pense qu’il sera toujours prêt pour la compétition dans 4 ans à Los Angeles. Même à 39 ans, on peut toujours être un champion pour notre invité : « C’est une question d’envie. La seule contrainte, c’est le physique ». Il rappelle que le plus compliqué pour les sportifs, ce n’est pas la compétition, mais bien la préparation : « Les Jeux Olympiques, c’est la cerise sur le gâteau. C’est la récompense pour un athlète de haut niveau. Le plus dur, c’est le quotidien. C’est la routine, c’est le kimono qu’il faut enfiler, les kilomètres qu’il faut courir, les tonnes qu’il faut soulever, les milliers de répétitions de mouvement. »
Son coup de cœur à Paris 2024 ? « Ce moment où on est en finale des équipes mixtes de judo, on est à égalité avec les Japonais et on a un tirage au sort de la catégorie qui va combattre. » L’instant où la balance a basculé vers une victoire de la France quand la catégorie de Riner a été tirée. Un scénario presque trop beau pour être vrai qui montre toute la beauté du sport selon David Douillet.
Présenté par : Thomas Sotto, Louise Ekland