Les 4 vérités - Yaël Arad
Télématin- Société
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Thomas Sotto reçoit Yaël Arad, présidente du comité olympique israélien, sur le plateau des 4 vérités.
6 médailles. 1 d’or, 4 d’argent et 1 de bronze. Voilà le palmarès de la délégation israélienne, à mi-parcours des Jeux Olympiques 2024. Des victoires qui rendent « fière » Yaël Arad, présidente du comité olympique israélien, qui indique attendre avec impatience la suite des jeux. Un bonheur de la célébration troublé par l’actualité géopolitique chargée à la maison. « On ne peut pas faire abstraction », selon notre invitée, qui rappelle sur notre plateau à quel point son pays souffre depuis les attaques du 7 octobre dernier. Elle explique que la situation a affecté les préparations des athlètes israélien en vue des Jeux Olympiques. Elle les félicite dans la foulée d’avoir réussi à surmonter les épreuves pour se présenter aujourd’hui dans la compétition et remporter des trophées.
« Le sport, c’est la résilience mentale », pour l’Israélienne. Une résilience qui permet aux athlètes israéliens de concourir malgré la guerre territoriale qui ronge leur pays, mais aussi de passer au-dessus des attaques et critiques concernant leur présence au plus grand événement sportif mondial. Victime de cyberharcèlement et d’insultes depuis leur arrivée à Paris, menacée par une attaque terroriste, la délégation israélienne est la plus protégée de toutes. Au micro de Thomas Sotto, Yaël Arad remercie le comité d’organisation des Jeux et le gouvernement français d’avoir pris la juste mesure des risques encourus par ses athlètes, et estime qu’ils ont été « tellement bien reçus » et qu’ils se sentent « en sécurité ».
Le lundi 29 juillet, au début de la compétition, le judoka Algérien Messaoud Redouane Dris était disqualifié de son combat l’opposant à l’Israélien Tohar Butbul. En cause ? Un surpoid de 400 grammes. Accusé de s’être fait sciemment disqualifier pour ne pas se battre contre un représentant d’Israël, Yaël Arad juge l’incident « très difficile à comprendre ». Pour elle, les Jeux Olympiques sont au contraire l’endroit idéal pour « créer des amitiés entre les pays et les religions », pour « se serrer la main ». Un acte qu’elle-même n’aurait aucun mal à effectuer : « sur le terrain de jeu, je pourrais serrer la main à un athlète palestinien », ajoute-elle.
Israël sous bannière neutre ?
En France et dans le monde, des voix accusant le risque génocidaire des attaques menées par les armées de Benyamin Netanyahu contre le peuple palestinien à Gaza, ont émis l’idée que la délégation israélienne aurait dû participer à Paris 2024 sous bannière neutre. Une « honte » pour notre invitée qui refuse de subir le même traitement que les sportifs Russes, rappelant que c’est le Hamas qui a attaqué son peuple en premier. « Le monde entier sait que le Hamas est une organisation terroriste », « leur comportement est inhumain », « ils sont interdits dans de nombreux pays », continue-t-elle.
Porter le drapeau israélien, est-ce nécessairement soutenir la politique de Netanyahu ? « Ce n’est pas une question qu’il faut me poser à moi » réplique notre invitée qui précise ne pas être une femme politique. Et de conclure : « Je suis ici au nom du sport, de l’excellence et de l’amitié. »
Présenté par : Thomas Sotto, Louise Ekland