Les 4 vérités - Philippe Ballard
Télématin- Société
- 8 min 27 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Jeff Wittenberg reçoit Philippe Ballard, député RN de l'Oise sur le plateau des 4 vérités.
Quels projets pour le Rassemblement national après sa défaite aux législatives ?
Six jours après les législatives, la France se cherche une coalition pour reprendre les rênes du pays. À l’aune des résultats de ces élections, la perspective d’une majorité absolue pour le Rassemblement national s’est trouvée écartée par les électeurs. Malgré ses espoirs et ses certitudes, le parti a récolté 143 sièges, bien loin des 289 nécessaires pour obtenir la majorité absolue. Dans cette composition, il se retrouve donc spectateur. « Spectateur d’un triste spectacle, un bourbier » dans lequel deux camps s’affrontent, « une nouvelle version de la Nupes, qui considère qu’elle a gagné », et Emmanuel Macron, « dont plus personne ne veut », juge Philippe Ballard, député dans la deuxième circonscription de l'Oise depuis 2022 et porte-parole du Rassemblement national. Alarmiste, il préconise une nouvelle dissolution de l'Assemblée.
Mais celle-ci ne pourrait avoir lieu que dans un an. En attendant, comment gouverner ? Comment faire passer des lois ? Jeudi 11 juillet, Marine Le Pen a en tout cas annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’elle censurera « tout gouvernement » comprenant des ministres issus de la France insoumise (LFI) ou des Écologistes. Une ligne que confirme Philippe Ballard. En revanche, si une ligne politique centrale se met en place avec des membres de la Macronie, la droite Républicaine et les socialistes, bien qu’il dénonce une situation « déjà existante depuis deux ans », le député de l’Oise dit son parti prêt à voter les lois « au cas par cas ».
« Le rassemblement national doit être représenté à l’Assemblée »
Si les autres groupes politiques n’ont pour l’instant pas émis le désir de voir le Rassemblement national avoir des responsabilités à l’Assemblée, le parti et son porte -parole réclament « l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « On doit être représentés en fonction de notre poids politique à l’Assemblée », martèle celui dont le parti a hérité de 54 nouveaux députés à la suite d’une nette progression dans certains territoires.
Malgré plusieurs sondages qui le donnaient presque vainqueur, et la confiance de ses meneurs, Jordan Bardella et Marine Le Pen, le Rassemblement national ne s’est retrouvé qu’en troisième position lors du deuxième tour des législatives, le 7 juillet 2024. Le plafond de verre est-il trop difficile à creuser ? Si Philippe Ballard parle d’une « très belle campagne » de Jordan Bardella, il évoque, comme le président du RN, qui avait dénoncé « l’alliance du déshonneur » et un second tour faussé par des "arrangements électoraux", un Front Républicain qui, par son union redoutable, leur a porté préjudice. Il concède également que certains candidats de circonscriptions au sein de son parti « n’avaient peut-être pas le niveau » et parle de l’intention de les « professionnaliser » pour la suite.
Lors de ce fameux second tour, une grande partie de la France s’est soulevée contre l’extrême droite, quitte à voter pour des candidats d’un autre parti dont ils ne cautionnaient pas les idées, juste pour ne pas la voir arriver au pouvoir. Pour autant, Philippe Ballard reste persuadé que si une dissolution se produit d’ici un an, « le résultat sera différent. » « Encore une fois, on fait 1 300 000 voies » », rappelle-t-il.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué