Les 4 vérités - Adrien Quatennens
Télématin- Société
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Jean-Baptiste Marteau reçoit Adrien Quatennens, député du Nord (La France Insoumise) sur le plateau des 4 vérités.
À 12 jours des européennes, qui se tiendront le 9 juin prochain, le Rassemblement national est largement donné en tête des sondages, à plus de 30% d’intention de vote. À gauche, c’est Place Publique, menée par Raphaël Glucksmann, qui semble prendre la tête. Adrien Quatennens, député La France Insoumise des Hauts-de-France, défend sa tête de liste Manon Aubry. Alors que seuls 8% d’intention de vote sont donnés à la liste des Insoumis, l’homme politique incite au vote, en rappelant qu’il n’y a qu’un seul tour aux européennes, et que les résultats de ces dernières ont un impact direct sur la vie quotidienne des français. Il explique que « les décisions prises au Parlement européen impactent les réformes nationales », en citant notamment la réforme des retraites et les accords de libre échange discutés au niveau continental. Pour résumer, en reprenant les mots de notre invité : « il y a un lien de Bruxelles jusqu’au frigidaire ».
Face à la concurrence des socio-démocrates, incarnés par la liste de Raphaël Glucksmann, Quatennens rappelle que ce dernier est « l’incarnation de l’anti-Nupes ». Il revient sur l’unité de la gauche obtenue en 2022 et l’opposition de Glucksmann à celle-ci. Selon lui, le leader de Place Publique séduit « les macronistes déçus par Emmanuel Macron », évoquant notamment ses votes contre la retraite à 60 ans ou la sortie du marché européen de l’énergie. « Voter pour Raphaël Glucksmann, c’est faire le choix du retour du Parti Socialiste d’il y a dix ans. Je ne suis personnellement pas favorable au retour de François Hollande et de ses amis », avoue-t-il. Il souligne le « tapis rouge » déroulé à Raphaël Glucksmann dans les médias, et incite à voter Manon Aubry « si vous voulez le partage des richesses, une candidature pour le pouvoir d’achat, la paix et une forme de protectionnisme en Europe. »
Autre opposant politique auquel le député du Nord s’attaque : Jordan Bardella. Selon lui, l’échec de la Nupes empêche la gauche de faire « jeu égal » avec le député d’extrême droite. « Voilà aussi l'irresponsabilité à gauche de ceux qui ont refusé une liste commune », fustige notre invité. En s’adressant directement aux téléspectateurs qui pourraient être séduits par la liste du Rassemblement national, il rappelle que « si vous n’êtes pas riche, vous n’avez aucun intérêt à voter pour Jordan Bardella » et que « le vote Rassemblement national n’est pas un vote antisystème : l’extrême droite a la même cravate et les mêmes idées que Macron. »
Crimes de guerre à Gaza
Au lendemain du bombardement cruel du camp de réfugiés palestiniens de Rafah par les armées israéliennes, le représentant de la France Insoumise estime ce matin, au micro de Jean-Baptiste Marteau, qu’Emmanuel Macron devrait agir au lieu de parler : « les mots très durs ne suffisent pas ». Il rappelle que durant son entretien à Télématin, un enfant palestinien a sûrement été tué, puisqu’ « en dix minutes, il y a en moyenne un enfant qui meurt ». Il qualifie de « massacre » ce qu’il s’est passé la veille, et revient sur le procès fait aux députés Insoumis pour avoir qualifié de génocide les actions menées par les troupes de Netanyahu en Palestine. « On a l’impression que c’est le monde à l’envers, que les voix qui se lèvent pour dénoncer ce qu’il se passe à Gaza sont accusées d’être antisémites, que le droit international n’a plus aucune valeur, que ceux qui défendent ce droit sont convoqués par la police alors que ce sont ceux qui tuent qui devraient être au poste ».
Il dénonce une « immunité médiatico-politique » dont bénéficierait en France le gouvernement israélien, qui relève pour Adrien Quatennens de la « folie » et du « délire ». Il rappelle que dénoncer les crimes commis par ce gouvernement ne qualifie pas d’antisémitisme, mais bien de géopolitique. Face à tous ceux qui essayent de museler les députés Insoumis qui parlent d’un génocide du peuple palestinien depuis le 7 octobre dernier et le non-respect du droit international par Israël, le député insiste : « nous ne baisserons pas les yeux, parce que l’histoire jugera les silencieux. »
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano