Les 4 vérités - François-Xavier Bellamy
Télématin- Société
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- extrait
- tous publics
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Jeff Wittenberg reçoit François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux élections européennes, sur le plateau des 4 vérités.
À l'approche des élections européennes, le paysage politique se transforme en un véritable champ de bataille dans lequel le Rassemblement National et la majorité se tirent la couverture. Difficile de défendre ses positions dans cette campagne polarisée par ces deux titans. Le Rassemblement National accuse Macron et ses alliés d'être les pantins d'une élite globaliste, déconnectée des réalités du peuple. En retour, les macronistes dénoncent le RN de souffler sur les braises d'un nationalisme décomplexé. Alors que le Rassemblement National caracole à plus de 30% dans les sondages, le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du RN, Jordan Bardella, se sont confrontés dans un duel télévisé ce jeudi 23 mai 2024. Pour François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, ce débat a signé l’échec de « la démocratie française ». « La vérité du débat européen, c’est ce qui va se construire demain autour des deux grandes formations politiques qui structurent la vie parlementaire : la droite européenne à laquelle nous appartenons et la gauche européenne incarnée en France par Raphaël Glucksmann » défend notre invité au micro de Jeff Wittenberg.
Pourtant, force est de constater que l'on assiste à une mutation de l’écosystème politique européen avec une droite sur le déclin au profit d’une extrême droite qui gagne du terrain à une vitesse alarmante. Les forces conservatrices, jadis pilier de stabilité et de modération, peinent à s'adapter aux défis contemporains et à répondre aux préoccupations croissantes des citoyens sur des questions telles que l'immigration, la sécurité et l'identité nationale. Ce vide laissé par la droite traditionnelle est habilement comblé par des partis d'extrême droite, dont les discours populistes et les solutions simplistes trouvent un écho favorable parmi une population désenchantée et en quête de repères.
De la France à l'Italie, en passant par l'Allemagne et la Scandinavie, ces mouvements exploitent les peurs et les frustrations, offrant des boucs émissaires et des promesses de retour à une époque idéalisée. Malgré la montée en puissance des extrêmes, François-Xavier Bellamy se veut très optimiste quant à l’avenir de la droite sur le plan européen : « 15 chefs d’États sur 27 appartiennent au PPE. La formation politique qui relève la tête partout en Europe c’est la droite européenne, c’est notre formation politique » martèle-t-il, bien qu’il concède certaines difficultés sur le terrain en France. Combatif et confiant sur cette dernière ligne droite, le vice-président exécutif des Républicains s’est rendu ce 23 mai 2024 en terre gaulliste à Colombey-les-Deux-Églises. Et même dans ce département des Hautes-Marnes, le député européen constate que le RN progresse et que certains de ses électeurs se sont détournés du parti historique. « Je vois bien que la vie démocratique traverse une crise profonde […] au bout de cinq ans, il faut tirer les enseignements du mandat qui s’achève. Le RN a gagné la dernière élection européenne […] et à la fin, il n’a pas bougé une virgule dans un seul texte européen. Je ne me résigne pas à ce qu’une France qui travaille dur et qui est en colère confie sa révolte à des élus qui ne travaillent pas. Parce que c’est ça la vérité du RN » fustige notre invité qui dénonce l’inaction du Rassemblement National au Parlement européen.
Budget 2025 : la chasse aux économies
Pendant la campagne des élections européennes, les affaires économiques franco-françaises se poursuivent. Un vaste chantier pour le gouvernement qui consiste à trouver 20 milliards d’euros pour le prochain budget 2025. Parmi les pistes évoquées par certains députés de la majorité macroniste, la désindexation du montant des retraites et des prestations sociales sur l’inflation fait déjà débat. Pour François-Xavier Bellamy, l’exécutif embourbe davantage le pays dans une fragilité budgétaire. Au lieu de se serrer la ceinture et de baisser le train de vie de l’État, « il se défosse sur les Français ». Des gens qui ont travaillé toute leur vie vont voir leur pension diminuer et ça c’est le scénario que je refuse absolument […] ça condamnerait à la pauvreté et la paupérisation beaucoup de gens qui ont travaillé toute leur vie. Nous ne laisserons pas faire ça » affirme notre invité.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué