Les 4 Vérités - Marc Fesneau
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Guillaume Daret reçoit Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Les préparatifs des Jeux Olympiques d’été 2024 se poursuivent. Et il reste encore de nombreux réglages avant le coup d’envoi le 26 juillet prochain. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, doit se rendre en Seine-Saint-Denis ce vendredi 12 avril 2024, avec les services de sécurité sanitaire. En effet, 12 millions de repas seront servis aux spectateurs, aux athlètes, au personnel et aux journalistes présents sur les sites. Il est donc impératif de verrouiller le dispositif pour éviter tout risque d’intoxication alimentaire qui pourrait sérieusement entraver le bon déroulé des événements. « On renforce les services. C’est 31 personnes en plus dans les services, en plus des 5800 agents qui assurent la sécurité sanitaire et alimentaire, pour faire en sorte que les choses se passent dans la meilleure configuration possible. C’est près de 6000 agents et un demi-milliard d’euros consacrés à la sécurité sanitaire », rappelle Marc Fesneau. Haut lieu de la gastronomie, la France est donc attendue au tournant par les spectateurs étrangers. À cette occasion, le ministre souhaite d’ailleurs mettre en valeur les produits français et le savoir-faire agricole, ce qui justifie une attention toute particulière. Pour ne prendre aucun risque, 1500 contrôles ont déjà été réalisés en périphérie des sites olympiques. Et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ne compte s’arrêter là : « Cette année on va doubler le nombre de contrôles au global. Ce n’est pas lié qu’aux JO. C’est l’objectif de cette réforme de la police de la sécurité sanitaire. C’est 50 000 contrôles de plus en 2024 » explique notre invité. Dans le viseur des contrôleurs, les établissements et restaurateurs craignent des sanctions de plus en plus sévères et une tolérance zéro. Sur ce point, Marc Fesneau félicite la pédagogie des agents qui traitent au cas par cas, de la simple mise en garde aux mesures plus coercitives en cas de graves manquements.
Crise agricole : et maintenant ?
Depuis quelques semaines, la gronde des agriculteurs résonne sur tout le territoire. Après avoir sillonné les routes de France pour occuper les lieux incontournables de la capitale, la situation ne semble pas s’être apaisée. Ces derniers ont interpellé Emmanuel Macron afin d’obtenir des mesures concrètes pour augmenter leurs revenus. Le président de la République avait promis, à l’issue du Conseil des ministres et en amont du salon de l’Agriculture du 24 février au 3 mars 2024, de les recevoir à nouveau. Dans la foulée, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé une série de 10 nouvelles mesures de simplifications administratives pour « apporter des réponses d’urgence ». Ce qui reste nettement insuffisant à en juger les dernières manifestations du Tarn-et-Garonne. Malgré la main tendue du chef d’État quelques mois plus tôt, l’Élysée semble aujourd’hui faire la sourde oreille. Un acte manqué que dément purement et simplement Marc Fesneau. « On a présenté le projet de loi. On continue de travailler pour le monde agricole. Et l’idée, c’est que le Président puisse les recevoir pour leur donner sa vision au-delà des mesures conjoncturelles ». Parmi les engagements annoncés par le chef de l’exécutif, « un prix plancher filière par filière » dit-il, duquel les transformateurs ne peuvent pas acheter et les distributeurs ne peuvent pas vendre. « Une mission a été lancée avec deux parlementaires pour faire en sorte qu’on nous dise quelles sont les améliorations qu’on peut faire dans Egalim. Il y a un certain nombre de grands distributeurs qui dévoient la loi avec des centrales d’achat européennes. Deuxième élément, c’est de construire filière par filière plus que ça ne l’est encore, des indicateurs qui permettront de faire en sorte qu’on est une marche en avant du prix » précise Marc Fesneau.
Face au déficit de 5,5%, bien au-dessus des prévisions gouvernementales, l’exécutif planche sur les budgets pour économiser 10 milliards d’euros supplémentaires à faire dès cette année. Le ministère de l’Agriculture va-t-il devoir revoir sa copie et supprimer les aides prévues pour les agriculteurs ? « Le budget du ministère de l’Agriculture, c’est un milliard d’euros supplémentaires. On a gagné 25% de notre budget cette année sur la planification écologique en particulier. En net, le budget de l’agriculture n’aura jamais été aussi élevé cette année que de tout temps » nuance notre invité bien qu’il concède avoir des efforts à faire. Les finances publiques deviennent un vrai sujet de la campagne des Européennes où chaque parti essaie d’en tirer profit en proposant tour à tour des solutions de sortie de crise. Et la liste de la majorité est nettement devancée par celle du Rassemblement National dans les sondages. « Cette campagne a du mal à intéresser nos concitoyens. Il faut qu’on montre à quel point les solutions aux problèmes que nous rencontrons sont au niveau européen » explique le ministre. Mis dos à dos avec le RN, ce dernier pointe du doigt « la stratégie d’évitement » de ses principaux adversaires qui, selon lui, agitent davantage les peurs et la colère des Français.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué