Les 4 Vérités - Erwan Balanant
Télématin- Magazines d'actualité
- 9 min 34 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du samedi 23 novembre 2024 diffusé le 23/11 | 2 h 56 min
- Télématin Télématin Émission du vendredi 22 novembre 2024 diffusé le 22/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
Jeff Wittenberg reçoit Erwan Balanant, député Modem du Finistère, sur le plateau des 4 Vérités.
Jeudi 1er février, après les annonces visiblement satisfaisantes de Gabriel Attal, les syndicats agricoles ont annoncé l’arrêt des manifestations et des blocages qui avaient lieu dans toute la France depuis près de deux semaines. Depuis, les associations écologiques désignent la cause écologique comme victime collatérale des mesures prises par le Premier ministre. La mise en pause du plan Écophyto passe notamment très mal chez les défenseurs de l’environnement. Invité des 4 vérités, Erwan Balanant, député MoDem de la huitième circonscription du Finistère, souligne en tout cas le fait qu’il « serait une erreur de continuer à opposer les agriculteurs d’un côté et l’écologie de l’autre. » Pour lui, et « [il] le voi[t] bien sur [son] territoire », chaque parti est conscient des transitions nécessaires pour avancer. Une transition qui ne se fera pas sans les agriculteurs, et qu’il faudra sans doute revoir sur certains points. Le plan Écophyto, selon lui, ne marchait de toute façon « peut-être pas très bien ».
Marine Tondelier était l’invitée des 4 Vérités vendredi 2 février 2024. La Secrétaire nationale du parti Écologique Les Verts a estimé que cette mise en pause était une manière d’obtenir la paix sociale vis-à-vis des agriculteurs. Un avis que ne partage pas Erwan Balanant. « Ce n’est pas la réalité du terrain », dit-il. Il parle de plusieurs actes en cours sur son territoire, tels que la décarbonation, qui montrent que les agriculteurs sont prêts à faire un pas vers la transition écologique.
À l’issue de leur lutte, les agriculteurs ont obtenu l'enveloppe de 4 millions d’euros promise par Gabriel Attal. Mais le traitement favorable qui leur a été réservé par le gouvernement, malgré quelques dégradations, soulève une question : y a-t-il, en France, deux poids deux mesures ? L’homme politique ne considère pas que le traitement diffère en fonction des manifestants mais pense que le gouvernement a simplement su « écouter » des revendications légitimes. Selon lui, « si on ne fait pas l’effort aujourd’hui pour l’agriculture, ça nous coûtera plus cher après. »
Erwan Balanant s’exprime sur l’éventualité de François Bayrou au ministère de l’Éducation
Pour mettre en cohérence son parti MoDem, très pro Européen, avec les enjeux des agriculteurs, Erwan Balanant estime qu’il faut davantage protéger l’environnement, les agriculteurs, et leur revenus.
Quelles sont les attentes du MoDem concernant les nominations gouvernementales après le remaniement ? Le « recentrage à droite » n’effraie pas le membre du Mouvement Démocrate, qui juge que, dans le discours du Premier ministre, « il y avait aussi l’idée de partager la valeur et d’aller vers plus de justice sociale ».
Lundi 5 février 2023, la décision de justice sur l'affaire des emplois fictifs d'assistants européens MoDem, qui implique notamment François Bayrou, sera annoncée. Le maire de Pau espère une relaxe. Alors que l’on connaîtra le gouvernement complet, avec la dernière vague de nominations par Gabriel Attal, d’ici mardi 6 février 2024, Erwan Balanant nourrit-il des ambitions pour le président de son mouvement ? Il juge en tout cas qu’il ferait « un très bon ministre de l’Éducation Nationale, si toutefois, il le voulait. (…) Mais [il] ne crois pas que ce soit sa préoccupation première. »
Le MoDem n’a pas encore présenté sa tête de liste pour les élections européennes qui auront lieu le 9 juin 2024. Le député ne se tourmente pas pour autant. « On a au moins l’avantage d’être clairs par rapport à d’autres partis, dont on ne sait pas trop où ils se positionnent par rapport à l’Europe. La question de l’incarnation devra venir, mais il ne faut plus que ça tarde, c’est vrai », juge-t-il tout de même.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué