Les 4 vérités - Yaël Braun-Pivet
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Thomas Sotto reçoit dans les 4 vérités, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
Après le dîner de la majorité qui s’est tenu à l’Élysée mardi 12 décembre, dans le but de trouver une stratégie de sortie de crise après le rejet surprise de la loi immigration, le président de la République est « d’humeur égale ». C’est en tout cas ce qu’assure Yaël Braun-Pivet. Invitée des 4 vérités, la présidente de l’Assemblée nationale décrit un Emmanuel Macron qui a un plan, et deux modes d’actions pour le réaliser : porter au niveau européen une résolution très forte sur le pacte migratoire asile immigration, qui permettra d’avoir une « réponse globale aux frontières de l’Europe », et un projet de loi nationale, le fameux projet immigration, dont le chef de l’État « souhaite qu’il aboutisse très rapidement ». Malgré son échec, il n’est pour le moment pas prévu d’enterrer ce projet de loi. L’objectif ? Trouver un compromis, en réunissant la fameuse commission mixte paritaire constituée de 7 députés et de 7 sénateurs pour discuter. L’espoir de Yaël Braun-Pivet ? Que « chacun sorte de ses postures, car les Français ont besoin de ce texte », et que l’État a besoin « d’assouplir ses procédures, de mieux gérer l’asile, et de mieux traiter les expulsions ». Avant l’accord officiel, la commission paritaire se mettra au travail de façon informelle dès aujourd’hui, avec des discussions jusqu’à la future réunion, qui aura lieu, normalement, « en milieu de semaine prochaine ». Si la commission paritaire est conclusive, c’est-à-dire si elle parvient à un accord, le texte sera voté avant Noël par l’Assemblée nationale et le Sénat. « Il ne doit pas y avoir un 49.3 », martèle en tout cas la député des Yvelines, qui, positive, juge que ne pas y avoir recours est toujours envisageable. Après tout, « de larges points dans le texte ont été votés », et le texte n’est selon elle pas complètement rejeté en bloc. « C’est son examen, qui est rejeté ! » Mais certains volets, notamment ceux concernant la mesure d’expulsion, la simplification des procédures, sont acceptés de tous.
Le référendum : une hypothèse dans la majorité ?
Il existe une hypothèse dont personne ne parle dans la majorité : le référendum. Puisque la situation semble bloquée, pourquoi le gouvernement ne choisit-il pas d’y avoir recours ? L’ancienne avocate parle malheureusement d’une constitution qui ne le permet pas, avec le champ de l’article 11 qui ne prévoit pas de faire un référendum sur les sujets dits « de société ». Toutefois, si le parlement est incapable de statuer, et considérant aussi que 80% des Français souhaitent l’adoption de ce texte, il serait envisageable d’adopter une modification de la constitution pour organiser ledit référendum et ainsi poser directement la question aux Français. Yaël Braun-Pivet se dit en tout cas favorable à cette option, et plus généralement, au fait de consulter les Français « de façon très régulière ».
Quant à l’hypothèse de la dissolution de l’Assemblée, la femme politique n’y est pas favorable. Bien que l’Assemblée nationale tourne certes parfois de façon « chaotique », elle considère qu’il est « mieux de continuer ainsi ». Elle juge malgré tout que les opposants, en rejetant cette loi immigration, ont été « irresponsables » parce qu’ils ont empêché toute possibilité de débat.
Comment Yaël Braun-Pivet qualifie la crise politique du moment ? Elle assure en tout cas que « la partie n’est pas jouée ».
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano