Les 4 vérités - Jean-Philippe Tanguy
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Thomas Sotto reçoit le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy sur le plateau des 4 vérités.
Suite au rejet du projet de loi sur l’immigration présenté par Gérald Darmanin à l’Assemblée Nationale, Thomas Sotto s’entretient avec Jean-Philippe Tanguy, un député du Rassemblement National, pour mieux comprendre le positionnement de son parti face au projet de loi du Ministre de l’Intérieur. Un projet de loi censé renforcer les mesures pour limiter l’immigration qui aurait dû ravir les parlementaires d’extrême droite. Il n’en est rien, comme le rappelle Jean-Philippe Tanguy, expliquant qu’un projet de loi est constitué d’articles qui ne sont pas tous bons, justifiant ainsi le refus du Rassemblant National de cette loi sur l’immigration. Le RN a estimé que ce projet de loi était davantage une loi de régulation de l’immigration qu’une loi de contrôle de l’immigration, allant à l’encontre de ce préconise le parti de Marine Le Pen et de ce qui avait été promis, selon eux, aux français.
Il revient sur la majorité relative du parti de la présidence à l’Assemblée, qu’il considère être une minorité : « les français, il y a un an et demi, avaient mis la macronie en minorité à l’Assemblée Nationale, et il serait temps que le gouvernement et Monsieur Macron s’en rendent compte : ils ne sont plus majoritaires et ne peuvent plus balader le Parlement ». Il est donc, pour lui, dans le devoir du Rassemblement National, le premier parti d’opposition à l’Assemblée, de faire barrage à des projets de loi qui ne leur conviennent pas. Accusés de s’être mis d’accord avec les autres partis de l’opposition par « politicaillerie » selon Gérald Darmanin, Jean-Philippe Tanguy explique qu’il est normal qu’il y ait des votes de circonstance pour des raisons différentes entre des partis ne partageant pas les mêmes visions politiques.
Questionné sur sa vision de la politique d’Emmanuel Macron et du Ministre de l’Intérieur, Tanguy leur reproche conjointement d’être trop mous et de refuser d’avoir été mis en minorité au Parlement par les électeurs. Selon lui, « on voit bien que le Président de la République n’a jamais accepté que les Français le mettent en minorité ». Il estime également que Gérald Darmanin « n’assume jamais rien », voyant en sa démission refusée par Emmanuel Macron, une simple tactique de manipulation politique. Pour lui, « en refusant cette démission, le Président méprise le Parlement ».
Le gouvernement face aux questions d’immigration et d’assimilation
Si le Rassemblement National s’est opposé au projet de loi sur l’immigration, c’est bien parce qu’il estime les mesures trop molles. Jean-Philippe Tanguy rappelle que le Ministre de l’Intérieur a promis depuis plusieurs années une exécution de 100% des obligations de quitter le territoire pour les travailleurs en situation non régulière, et que son impossibilité à atteindre ce pourcentage est révélateur de son hypocrisie face à la situation de l’immigration en France. Pour lui, « il y a toujours ce chantage de faire croire aux français que, pour soutenir la politique d’exclusion, et favoriser l'assimilation, il faudrait, de l’autre côté, ouvrir les vannes de la régularisation des clandestins qui travaillent ».
Questionné au sujet de la grève des enseignants du collège Jacques-Cartier à Issou dans les Yvelines en soutien d’une enseignante s’étant faite diffamer pour avoir montré des oeuvres d’art présentant des nus féminins et accuser d’avoir voulu choquer les élèves de confession musulmane, Jean-Philippe Tanguy félicite Gabriel Attal, le Ministre de l’Education, pour sa réponse. Il rappelle de plus que le gouvernement doit « soutenir les enseignants qui font leur métier » et préconise un durcissement des sanctions contre les élèves « qui seraient dans une dérive complète ».
Dernier débat du jour : la question de la liberté de la presse pour le Rassemblement National suite à l’échange tendu entre Jordan Bardella, le président du parti, et une journaliste de RCI dont le micro a été coupé en pleine interview. Selon Jean-Philippe Tanguy, la position du RN est, et a toujours été, de soutenir les médias : « on défend tous les journalistes qui veulent exercer leur travail ».
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano