Les 4 vérités - Pieyre-Alexandre Anglade
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Jeff Wittenberg reçoit Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance, Président de la Commission des Affaires européennes sur le plateau des 4 vérités.
En cette journée nationale de la laïcité, le député dans la 4ᵉ circonscription des Français établis hors de France a tout d’abord été appelé à s’exprimer sur ce qui s’est passé jeudi soir à l’Élysée. La célébration d’Hanouka en présence du président de la République a fait polémique. En tant que député, Pieyre-Alexandre Anglade juge cette polémique excessive, « totalement injuste », et pense même qu’elle n’a « pas lieu d’être ». « Le président de la République est un rempart pour protéger la laïcité », martèle-t-il. Et selon lui, l'homme d’État n’a pas participé à une cérémonie religieuse. « Il recevait simplement un prix pour la lutte que mène la France contre l’antisémitisme. » Ainsi, à cette soirée, le président n’aurait pas allumé une bougie pour Hanouka, mais en la mémoire des disparus de la Shoah.
Par cette cérémonie, Emmanuel Macron cherchait-il à faire oublier son absence lors de la marche contre l’antisémitisme, le 12 novembre dernier ? Encore une fois, même si il « comprend la polémique qu’il y avait pu y avoir alors », Pieyre-Alexandre Anglade défend le chef de l’État et assure que la remise de prix était prévue « de très longue date », bien avant, selon lui, ladite polémique. Il assure même que le président a eu raison de ne pas se déplacer dans « ce qui peut être des marches ou des manifestations. » « Ce n’est pas forcément son rôle ».
Quel rôle prend la France dans les tensions au Proche-Orient ?
En tout cas, cette polémique s’inscrit dans un contexte de tensions en France. Ces tensions proviennent de ce qui se passe au Proche-Orient, autrement dit de la guerre à Gaza. Cette nuit, les États-Unis ont posé leur véto contre une résolution qui demandait un cessez-le-feu humanitaire, auquel la France est par ailleurs favorable. Concernant cette situation, le membre du parti Renaissance a déclaré : « Il y a trop de souffrance, trop de morts de civils, trop d'incertitudes. Il faut un cessez-le-feu durable, c’est la position du président de la République depuis le début de ce conflit. […] Il reste encore beaucoup d'otages à Gaza, il faut donc que la paix puisse revenir » .
En toute objectivité, Pieyre-Alexandre Anglade sait que la seule puissance qui a une réelle influence sur les États hébreux est les États-Unis. Néanmoins, la France "a un rôle extrêmement important au Proche-Orient », tempère-t-il, citant les soldats présents au Liban et en Irak. « Ce que l’on voit bien, c’est qu’Israël cherche aujourd’hui à se défendre […] Dans cette logique là, peu de pays ont une réelle prise. […] Cela n’enlève rien au rôle singulier que peut jouer la France dans ce conflit. La France est un grand pays, et il ne faut pas l’oublier ». Le pays des Droits de l’Homme joue-t-il aussi un rôle de « grand pays » concernant le conflit en Ukraine ? Vladimir Poutine semble en tout cas, si ce n’est intouchable, plus puissant que jamais. Le président Russe a même annoncé qu’il serait candidat lors de la présidentielle organisée du 15 au 17 mars 2024 dans son pays. Face aux difficultés que rencontrent les Ukrainiens sur le terrain, le détenteur d’un master de politique européenne affirme qu’il faut « réarmer ». Un soutien militaire qui doit être poursuivi collectivement avec les Européens. La semaine prochaine, à l’occasion du conseil politique européen, il faudra également qu’un « signal extrêmement clair » soit envoyé aux Ukrainiens : celui d’ouvrir les négociations d’adhésion avec ce pays. Mais malgré la main tendue, cette procédure est loin d’être gagnée.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué