Les 4 Vérités - Benoît Hamon
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Le projet de loi de migration arrive aujourd’hui au Sénat. Une proposition déterminante résumée il y a quelques mois par Gérald Darmanin de façon presque enfantine : « Méchant avec les méchants et gentil avec les gentils ». Pour Benoît Hamon, cette infantilisation des personnes immigrées est une vraie « caractéristique de notre pays ». « Je suis assez consterné de cela et de voir que finalement avec ce texte […] on parle toujours des mêmes choses : fermer les frontières, rendre plus difficile le séjour en France et ça ne change pas le fait qu’il y a une augmentation des immigrations » observe le directeur de l’ONG Singa. Selon le ministre de l’Intérieur, il faut pouvoir lutter contre cette immigration clandestine minoritaire sur le territoire. Une initiative soutenue majoritairement par les Français selon un sondage publié par Le Parisien. L’ancien candidat socialiste à la présidentielle ne peut que constater une vive « forme de ressentiment et d’angoisse vis-à-vis de l’immigration largement entretenu par certains responsables politiques et certains médias d’extrême droite ». Pour Benoît Hamon, la France ne se donne pas suffisamment les moyens de l’inclusion. Le texte de loi qui prévaut encore aujourd’hui vise, selon lui, les plus vulnérables tels que les demandeurs d’asile qui cherchent refuge en France. En témoigne le fiasco qui s’est joué à 150 kilomètres des côtes tunisiennes sur l’île de Lampedusa en Italie, devenu un lieu d’exode pour des milliers d’immigrés. Face à ce flux migratoire de plus en plus important, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni avait annoncé des mesures extraordinaires et avait exhorté les États européens à prendre leur responsabilité en accueillant à leur tour ces réfugiés qui se comptaient par milliers. C’était sans compter sur l’aide de la France qui a donné une fin de non recevoir. Pour Benoît Hamon, c’est mal connaître ces ressortissants étrangers dont 15% contribuent à la création à la création de richesse et la création d’emploi qui fait cruellement défaut au pays en période de crise. Cette PPL qui sera soumise au Sénat ce lundi 6 novembre 2023 vise pourtant principalement à lutter contre le terrorisme, simplifier les ( OQTF) obligations à quitter le territoire qui ne sont pas exécutées. À contre-courant de cette politique punitive, notre invité souhaite, grâce à l’intervention de son ONG, mettre fin à toutes une série de mesures discriminantes, au harcèlement administratif et aux empêchements d’ouvrir un compte en banque, et tout ce qui pourrait empêcher ces personnes d’entreprendre. Pour Benoît Hamon, le discours du gouvernement est extrêmement préoccupant notamment lorsqu’il remet en cause l’aide médicale d’État transformée en aide médicale d’urgence malgré les alertes de l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran. « Le faire, ce serait augmenter le risque sanitaire, les risques infectieux et la mortalité » explique notre invité au micro de Thomas Sotto, prenant pour exemple le modèle espagnol qui a déjà sauté le pas. Et d’ajouter que « ce jeu de ping-pong au sein du gouvernement fragilise des gens qui sont déjà vulnérables ».
Un mal français et silencieux ?
Depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, plus de 1000 actes antisémites ont été recensés en France. Des étoiles de David ont été peintes sur le mur des immeubles dans de très nombreuses villes. Un acte antisémite impensable en 2023 qui fait écho au pires heures de l’Histoire dans les années 40. Face à cette montée de l’antisémitisme dans le pays, le patron du PS, Olivier Faure, souhaite organiser une grande manifestation en réunissant tous les partis pour lutter contre ce fléau. Benoît Hamon y est favorable. « Ce qu’il faudrait aujourd’hui, c’est non seulement un cessé le feu inconditionnel, la libération inconditionnelle des otages mais que le gouvernement français sorte de la position qu’est la sienne qui est intenable vraiment et qui est quasiment un soutien à Israël » fustige l’homme politique, qui déplore l’inaction des pays occidentaux qui se sont alignés sur la politique de l’assaillant.
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano