Les 4 vérités - Alexis Corbière
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Jeff Wittenberg reçoit Alexis Corbière, député LFI de Seine Saint-Denis, sur le plateau des 4 vérités.
Au moins 28 français sont morts dans les attaques du Hamas, on compte sept disparus… La France vit les conséquences de la guerre au Proche-Orient. Jeudi 19 octobre, un rassemblement en soutien des Palestiniens s’est tenu place de la République à Paris. « Il va y avoir d’autres manifestations qui vont suivre, encore plus larges, plus en capacité d‘exprimer le cessez-le-feu », commente Alexis Corbière, invité des 4 Vérités, vendredi 20 octobre 2023, sur France 2. « Israël assassin, France complice », des slogans violents ont été vus et entendus, durant la mobilisation, d’abord interdite puis finalement acceptée par le préfecture, de 19 heures à 20 heures. « Si des propos extrémistes ont été tenus hier soir, je ne les partage pas », affirme le député LFI de Seine Saint Denis, qui appelle à la paix. « Ce qui se passe à Gaza actuellement est une situation terrible. Même si tout le monde condamne de la manière la plus ferme, les attentats terroristes qui ont été commis par le Hamas, ce n’est pas une punition collective. (…) Ce n’est pas possible que cela se produise », précise-t-il.
Une chose est sûre : ce conflit a des conséquences en France, notamment dans le climat social. « Je ne sous-estime pas la possibilité qu’il y ait des gens qui veulent donner une dimension de haine à tout ça. Mais observons que ce n’est pas vraiment ça qu’il se passe en France », estime-t-il. Jeudi 19 octobre, l’hommage à Dominique Bernard, professeur tué à Arras il y a une semaine par une attaque terroriste, ainsi qu’à Samuel Patty, tué il y a trois ans, ont été perturbés. « Si certains élèves n’ont pas rendu hommage à M. Bernard, je les condamne. (…) Chacun, quelque soit ses convictions spirituelles peut se dire que cet homme est un héros, il est rentré dans notre panthéon national. (…) Il faut convaincre, la paix est une construction politique », argue Alexis Corbière.
Dans ce climat, l’affaire Benzema est au cœur de tous les débats. Lundi 16 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclenché la polémique en accusant le footballeur français d’avoir des liens avec les Frères musulmans, une organisation islamiste, et lui reproche une « indignation sélective ». Quelques heures plus tôt, l’ex attaquant des Bleus avait apporté son soutien aux Palestiniens dans un post publié sur X (ex Twitter). « Le ministre de l’Intérieur fait diversion », fustige l’élu de La France Insoumise. « Si on commence à délirer comme ça, on ne s’en sort pas. (…) On n’est pas là pour faire la police du tweet, ça n’a pas de sens. M. Darmanin veut provoquer. (…) Il faut arrêter avec ce climat », martèle-t-il.
NUPES : la gauche en crise
Dans ce contexte de tension sociale, l’union de la gauche, initiée par Jean-Luc Mélenchon, en 2022 (NUPES) bat de l’aile. Plusieurs chefs de partis, notamment Fabien Roussel (PC) et Yannick Jadot (EELV) ont ouvertement annoncé la rupture avec La France Insoumise, alors que le PS a voté un moratoire qui suspend sa participation à l’union, sur fond de désaccords. Sur le sujet, Alexis Corbière se dit favorable à la « réunion ». « Je pense toujours qu’il faut que nous nous rassemblons pour être au second tour et l’emporter », argue-t-il. « Nous devons éviter les moments de divisions. Ce n’est pas simple ». Sur le conflit au Proche Orient, les acteurs apparaissent plus divisés que jamais. « Nous avons toujours condamné ce qu’il s’est passé en Israël, nous ne considérons pas que le Hamas est une organisation de résistance, ce sont des actes terroristes qui ont eu lieu. Prenons garde, à ce que dans la controverse politique, on ne dise pas tout et n’importe quoi », assure le député. Alors que les critiques vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon se font de plus en plus sentir, il l’assure : « je n’ai aucune raison de quitter La France Insoumise », pour « l’emporter en 2027 ».
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué