Les 4 vérités - Marine Le Pen
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Thomas Sotto reçoit Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, sur le plateau des 4 vérités.
Hier soir, lundi 16 octobre, Bruxelles a été victime d’une attaque terroriste qui a fait deux morts. Le terroriste est toujours en fuite. Immédiatement, la France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières. Que faire face à un sentiment d’impuissance grandissant ? Et que faire pour contrôler tous les radicalisés qui passent à l’acte dans leur coin, un peu partout ? Invitée des 4 V, Marine Le Pen parle de services de renseignements efficaces, grâce à qui l’on connaît l’identité des Français radicalisés. Elle pointe plutôt la « faillite » des politiques qui auraient selon elle dû mettre en œuvre ces expulsions depuis « des années et des années ». « Qu’est-ce qui justifie que nous conservions sur notre sol ces bombes humaines ? » interroge la présidente du Rassemblement National. Et dans le cas de Mohammed M, à l’origine de l’attentat qui a tué le professeur de français Dominique Bernard à Arras, qui n’avait pas de casier judiciaire et que rien ne permettait de mettre en prison, Marine Le Pen cite le cas de son père et de son frère, tous deux radicalisés : « Tous les éléments étaient là pour expulser cette famille », juge-t-elle, accusant « une association dite anti-raciste » d’avoir bloqué ces expulsions. « Cette situation doit être prise de manière globale. Il faut que toute personne étrangère, qu’elle soit régulière ou irrégulière, soit expulsée de notre territoire lorsqu’il s’agit de fondamentalisme. » Même les fichés S. Un projet de loi du Gouvernement a été annoncé comme devant « régler » une partie de ces problèmes. La femme politique va-t-elle le voter ? « Le problème, ce ne sont pas les lois, ce sont les hommes, le caractère, la volonté politique », juge-t-elle. Précisant : « Monsieur Darmanin est dans la manipulation de la vérité, dans la justification de son impuissance ».
Marine Le Pen ne votera pas une « énième loi » sur l’immigration
Face aux mots d’Emmanuel Macron, qui dit vouloir « un État impitoyable face aux porteurs de haine », la présidente du parti d’extrême droite parle de l’impossibilité de l’union nationale. « La faire avec qui ? La France Insoumise ? Avec des gens qui sont en train de mettre en place une énième loi sur l’immigration ? » Marine Le Pen ne votera pas cette loi. Pourquoi ? Selon elle, elle « n’apportera pas des outils supplémentaires pour expulser les radicalisés, mais aussi ceux, étrangers, sur notre territoire, qui ont été condamnés pour des crimes, pour des viols, pour des assassinats. » Cette loi, selon elle, va « aggraver l’immigration anarchique. »
Des élections européennes auront lieu au mois de juin. On parle d’un renforcement des frontières entre la France et la Belgique. Le RN veut reparler de cette question et de celle de l’espace Schengen. « Il faut en tout cas qu’on ait la possibilité de contrôler, lorsqu’on le souhaite et qu’on considère que c’est justifié, nos frontières intérieures. Car incontestablement, les frontières extérieures de l’Union Européenne ne sont pas contrôlées. Pire, l’Union Européenne aggrave l’arrivée de clandestins. Elle empêche de pouvoir bloquer les migrants clandestins, et accessoirement de pouvoir les renvoyer dans leur pays ».
À propos du Hamas et des otages français retenus, elle pense que « la France fait de son mieux. » « Mais il faut que la communauté internationale exige du Hamas de déposer les armes. »
Enfin, compte tenu des mots extrêmement virulents tenus par la femme politique contre le gouvernement, la question est de savoir si elle compte faire tomber celui-ci ? « Il me paraît évident que lorsque l’on a des champions du monde de l’endettement, des intérêts de la dette, du record des impôts, du triple déficit, oui, bien évidemment, s’ils utilisent le 49.3, nous déposerons une motion de censure contre le gouvernement », assure-t-elle.
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano