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Thomas Sotto reçoit Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée Nationale sur le plateau des 4 vérités.
Ce lundi 16 octobre, à 14 heures, les écoles et les lycées de France vont observer une minute de silence en hommage à Dominique Bernard, le professeur de français assassiné le 13 octobre 2023 à Arras. À la suite de ce tragique événement, les sentiments qui emportent Yaël Braun-Pivet sont « beaucoup de tristesse et de colère ». Elle rappelle également qu’aujourd’hui est le jour d’anniversaire de la mort de Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie assassiné à Conflans-Sainte-Honorine lors d’un attentat terroriste en 2020. Comment traiter cette colère ? Qu’est-ce-que la République va prévoir ? « Il est très facile de pointer des responsabilités […] Le risque zéro n’existe pas », rappelle-t-elle. Ce que la présidente de l’assemblé sait, c’est qu’il faut lutter contre la radicalisation, et renforcer la lutte contre l’islamisme. Le problème majeur, aujourd’hui, est qu’on avait affaire à un individu certes « repéré par nos services », mais isolé. Mais la question qui se pose également est pourquoi cet individu se trouvait sur le sol français alors qu’il ne le devait pas ? Pour remédier à ce qui semble être une « faille » dans le système du pays, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin proposera le 6 novembre au Sénat un projet de loi qui permettra « d’expulser les étrangers délinquants ou suspectés de radicalisation. » « Et moi, ce que je souhaite, c’est que l’on ne tergiverse pas, et que l’on puisse la voter le plus rapidement possible […] Que ce texte soit examiné à l’Assemblée dès le mois de décembre, et voté avant la fin de l’année », indique l’ancienne avocate.
Faut-il, par ailleurs, changer la loi avec les fichés S français radicalisés ? Yaël Braun-Pivet prône un cas-par-cas plus strict et plus sévère, avec une vigilance maintenue à tous les instants.
La droite ne votera pas le texte proposé par Gérald Darmanin au Sénat
La droite l’a dit, elle a prévenu, elle ne votera pas pour le texte proposé au Sénat par Gérald Darmanin si le volet des métiers en tension, qui régularise les sans-papiers, reste dans la loi. Malgré tout, l’ancienne membre du parti socialiste ne croit pas qu’il faille retirer ce volet. Au contraire, « il faut le maintenir » afin de ne « pas faire d’amalgames ». Ne faudrait-il pas deux lois distinctes afin d’éviter un 49.3 qui risquerait de fragiliser la crédibilité de cette proposition ? Yaël Braun-Pivet pense que le passage de cette loi pourra être adopté avec vote de l’Assemblée nationale, et elle l’encourage : « nous pouvons agir dans les deux mois qui viennent, et je demande à chacun d’être responsable ».
Samedi 14 octobre, lors d’une conférence de presse au sortir d’une réunion de sécurité, Gérald Darmanin a eu des mots très durs, parlant d’une « atmosphère de djihadisme. » La femme politique confirme qu’il a en effet « des signes qui doivent nous alerter ». Elle a néanmoins « confiance dans le peuple français, les valeurs qu’il porte, et le fait qu’il fasse société ». Politiquement, ceux qui ne reconnaissent pas le caractère terroriste du Hamas, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon ou Mathilde Panot, sont-ils hors du pacte républicain ? La membre de la République en marche ne « qualifie jamais ses adversaires politiques de la sorte ». En revanche, elle juge leur attitude « indigne et abjecte ». Actuellement, des otages français sont gardés par le Hamas. Yaël Braun-Pivet affiche une position claire : « on ne négocie pas avec les terroristes. » Précisant : « Maintenant, la France met tout en œuvre pour que les otages reviennent sains et saufs et ne ménagera pas ses efforts. »Mariam Abou Daqqa militante du Front populaire de la libération de la Palestine, devait venir à l’Assemblée nationale après une invitation de Ersilia Soudais, députée de la France Insoumise. Cette entrée lui a été interdite par la présidente de l’Assemblée, à qui il a semblé que, dans le contexte actuel, d’un point de vue sécuritaire, il était « inenvisageable que cette personne franchisse les portes de l’Assemblée. »
La femme politique est par ailleurs « soucieuse » de recevoir insultes antisémites et menaces de plus en plus récurrentes mais assure qu’elle ne courbera jamais l’échine. Ses valeurs étant « plus fortes que tout », elle est prête à les assumer « jusqu’au bout. »