Les 4 vérités - Agnès Buzyn
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Près de quatre ans après le début de la crise sanitaire du Covid-19 qui a provoqué une pandémie mondiale en mars 2020, Agnès Buzyn publie son Journal aux éditions Flammarion. Dans cet ouvrage, l’ancienne ministre de la Santé revient sur les six premiers mois de la pandémie, de janvier à juin 2020, alors qu'elle était en fonction. « Il y a dans l’inconscient collectif l’idée que personne n’avait rien vu. Il me semblait que si l’on veut tirer les bonnes leçons de cette histoire, il faut qu’on ait la totalité du récit », explique-t-elle, invitée des 4 Vérités, mercredi 4 octobre, sur France 2.
L'ancienne ministre donne sa version des faits et n’hésite pas à régler ses comptes au passage, en publiant des échanges de SMS, e-mails et historiques d'appels avec Emmanuel Macron, Premier ministre de l’époque Edouard Philippe, ou autres dirigeants. « Si l’histoire n’avait pas été celle qui s’est déroulée après, jamais je ne me serais permise de publier le moindre texto », souligne-t-elle. « Pour moi, c’est plus un document historique que je livre aux Français, en essayant d’être factuelle, en leur donnant une version de l’histoire qu’ils ne connaissent pas ».
"Vous avez fait peur au président"
Dans son livre, cette médecin de profession raconte qu’en février, elle aurait alerté le président de la République sur la situation avec le Covid-19, parlant même de « tsunami ». « Il y a eu une difficulté pour moi de faire prendre conscience de la gravité (…). Il y a eu une forme de déni collectif », estime-t-elle. « Tu as fait peur au président », lui aurait soufflé Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée à l’époque. « Je ne suis pas un lanceur d'alerte. Le ministère était déjà en ordre de marche depuis janvier. On a beaucoup travaillé mais ce travail de fond qu’on a fait est passé totalement inaperçu chez les Français ».
Le 16 février 2020, Agnès Buzyn quitte le gouvernement pour faire campagne pour la mairie de Paris, dans le sillage de l’affaire Griveaux. « C’est un moment où je doute. (…) C’est un immense regret. Et sincèrement, l’épidémie a commencé en Chine six jours après mon départ, je comprends que ce que j’avais pressenti est la réalité. Je me dis que j’aurais dû rester. Et j’essaye d’agir », confie-t-elle. Durant le confinement, Agnès Buzyn devient la cible de l’extrême droite, des complotistes, mais aussi des soutiens au professeur Raoult, qu’elle qualifie de « druide des Calanques », « un cas d’école mégalomaniaque », écrit-elle.
En septembre Agnès Buzyn a été mise en examen en raison de sa gestion de la pandémie par la Cour de justice de la République, décision annulée en janvier dernier par la Cour de cassation. L’ex-ministre reste néanmoins placée sous le statut de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ». Tous les droits d’auteurs de cet ouvrage seront reversés aux hôpitaux publics.
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano