Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, dans les 4 vérités.
Le gouvernement va autoriser la grande distribution à vendre son carburant à perte. C’est ce qu’a annoncé ce samedi 16 septembre 2023, Élisabeth Borne dans une interview au Parisien. Cette décision du gouvernement sera examinée à l’Assemblée nationale début octobre. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, invité des 4 vérités ce lundi 18 septembre, cette mesure inédite devrait être effective à partir du 1er décembre et pour six mois. Il faudra donc se rendre chez Leclerc, Carrefour ou Auchan pour espérer trouver des prix plus faibles sur le carburant.
D’après le ministre de l’Économie, « notre méthode, c’est d’engager tout le monde dans cette lutte contre l’inflation. L’État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon cela va creuser les déficits ». Pourtant, les prix continuent d’augmenter et les promesses de fin d’inflation du gouvernement ne voient jamais le jour. Bruno Le Maire répond « aujourd’hui l’inflation commence à reculer (…) c’est lent, c’est difficile, par moment il y a de nouvelles poussées de fièvre ». Le ministre assure que l’objectif du gouvernement est d’obtenir une inflation de 2% en 2024 et demande l’engagement de tous pour y parvenir : les distributeurs, les pétroliers, les industriels, les raffineurs. Mais alors la grande distribution ne va-t-elle pas se rattraper en rayon et gonfler les prix de l’alimentaire ? Bruno Le Maire explique que les distributeurs ont pris des engagements et jouent le jeu, avec notamment 5000 produits au prix bloqué, mais affirme « nous avons des outils pour vérifier et observer que les marges, d’un coup, ne gonflent pas ». L’objectif selon le ministre est aussi de « protéger les agriculteurs ».
La shrinkflation, fléau des consommateurs
Depuis plusieurs semaines, les industriels de l’agroalimentaire s’arment d’une technique vivement décriée : diminuer la quantité du produit dans un emballage similaire, en gardant un prix identique, ou en l’augmentant. Cette méthode marketing pour duper les consommateurs, appelée « shrinkflation », ne passe pas chez les Français comme chez les membres du gouvernement. « Nous passerons là aussi par un texte législatif (…) on va obliger les industriels, lorsqu’ils réduisent le contenant, à l’afficher de manière claire, et pas en Times 10 en bas du paquet », affirme Bruno Le Maire. Cette obligation sera effective début 2024, « il faut le temps de le notifier à la Commission européenne ».
Le Rassemblement National proposait de baisser la TVA à 0% pour les produits de première nécessité. « Je suis là pour protéger le porte-monnaie de nos compatriotes, ces solutions du Rassemblement National ont été adoptées par d’autres pays, ça ne mène nulle part. Les consommateurs n’en voient pas la couleur car ce n’est pas assez, et ça gonfle les caisses de l’État ».
Bruno Lemaire a également exprimé sur le plateau des 4 vérités, sa détermination « d’avoir une augmentation des salaires, de protéger les salaires les plus modestes et de faire baisser les prix en même temps, sans passer par la case de la récession, car nous avons de la croissance en France ».
En fin de semaine dernière, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon, a annoncé qu’elle anticipait une hausse de 10 à 20% des prix de de l’électricité pour 2024. Les factures vont-elles augmenter de 10 à 20% l’an prochain ? « Non, il en est hors de question », rétorque Bruno Le Maire, expliquant que le bouclier tarifaire sur l’électricité existe toujours, contrairement à celui sur le gaz. « Nous payons à l’heure où je vous parle, 37% de la facture d’électricité des ménages. Ça va nous coûter plus de 10 milliards d’euros » confie-t-il. Le ministre assure que le gouvernement maintiendra une protection sur l’électricité en 2024.
Présenté par : Thomas Sotto, Marie Portolano