Les 4 vérités - Sarah El Haïry

Télématin

Jeff Wittenberg reçoit Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du service national universel sur le plateau des 4 vérités. Violences urbaines : une jeunesse en rupture La mise en place du SNU prend du temps et pourrait être une réponse de la crise que traverse une partie de la jeunesse. Après la mort du jeune Nahel, de nombreux quartiers ont connu beaucoup de violences. Ces émeutes disent « beaucoup de choses ». Pour Sarah El Haïry, la priorité reste le retour à l’ordre. Une infime minorité de jeunes ont été émeutiers, dont le plus jeune qui avait 9 ans, avec une moyenne d’âge de 17 ans. Brûler des symboles de la France et ces comportements de délinquants montre un sentiment de colère de la part de ces jeunes. Le rôle de la police est pointé par certains observateurs étrangers tels que l’ONU. Le travail au quotidien avec des associations renforcent le lien jeunesse-police comme dans le cadre du SNU. Il existe des échanges pour construire cette compréhension respective. Le retour à l’ordre se serait fait grâce aux 45 000 policiers et gendarmes qui se sont mobilisés. « La situation est importante, elle a une réelle gravité » explique la secrétaire d’État chargée du service national universel et de la jeunesse.Certains parents ont été sanctionné parfois financièrement lorsqu’il est considéré qu’il y a un défaut d’éducation de leur(s) enfant(s). « La justice a un regard toujours très individuel sur la situation » défend l’invitée du plateau des 4 Vérités. La justice peut condamner un parent à des stages de parentalité obligatoire. Sarah El Haïry montre qu’il y a une responsabilité à tenir et cela peut parfois amener à des sanctions. Gérald Darmanin constate que beaucoup de jeunes qui avaient été arrêtés au commissariat n’étaient pas d’origine immigrée. Un grand nombre d’entre eux ont en commun une haine des institutions de la France. Le ministre de l’Intérieur ne souhaite pas tomber dans les stéréotypes que l’extrême droite plaide sur tous les plateaux. Service national universel : où en est-il ? La mise en place du SNU est compliquée. Le président de la République souhaitait mettre en place ce service en décembre dernier. La prochaine étape serait 12 semaines prises sur le temps scolaire à partir de la rentrée prochaine sur le mode facultatif. « Le service se généralise très bien » annonce la secrétaire d’État. L’année dernière, 32 000 jeunes étaient partis en séjour de cohésion. Cette année, plus de 10 000 de jeunes sont en liste d’attente pour les séjours des mois de juin et de juillet. Ces jeunes donneront 12 jours de leur temps personnel de vacances qui ensuite s’engageront dans des associations ou des collectivités. La question de l’obligation est une étape qui arrivera plus tard avec un début parlementaire nécessaire. Beaucoup ne sont pasconvaincus de ce projet. Des parents et enseignants sont contre ce projet qui enlève du temps scolaire. « Je suis fière de cette jeunesse qui s’engage et se mobilise » finit par expliquer Sarah El Haïry.