Les 4 vérités - Laurent Berger
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans les 4 vérités.
Les 4 V
Laurent Berger secretaire général CFDT
Laurent Berger - 21 juin 2023
Le premier jour du reste de sa vie. Dans quelques heures, Laurent Berger ne sera plus directeur général de la CFDT. C’est donc une journée spéciale pour l’homme, qui se réveillera demain « un peu plus léger en termes de charge mental », qu’il transmettra désormais à Marylise Léon, sa successeure, mais également avec un peu de nostalgie. Croit-il avoir exaucé sa volonté de réussir à être utile ? « Je crois qu’on a fait émerger le monde du travail de façon différente depuis ces dernières années, notamment concernant les travailleurs intermédiaires, ceux des ‘premières et deuxièmes lignes’ qu’on a connu pendant le confinement », a-t-il déclaré à Thomas Sotto. Parmi les exemples de combats gagnés, on compte l’accord de 2013, selon lequel la complémentaire santé des salariés est désormais payée à 50% par les employeurs du privé, et qui est une « vraie réussite. »
Parmi les autres combats du secrétaire général, on se souvient également de celui contre la réforme des retraites. La CFDT exigeait tout simplement le retrait du projet. Un combat qui n’a malheureusement pas été gagné mais qui a été « un formidable élan de dignité ». Même si cette réforme va prendre forme de « façon dramatique », elle a créé « une grosse énergie » de lutte au sein du mouvement. Cette énergie, et ce rôle si stimulant va-t-il lui manquer ? « Sincèrement, non », a répondu honnêtement le syndicaliste, car c’est « très impactant pour son entourage ». Il prévoit désormais d’être très discret et silencieux car il le « doit à la CFDT ». Parmi les causes qui pourraient faire se réengager celui qui milite depuis son adolescence, on dénombre la lutte contre les inégalités, contre les pauvretés, la question migratoire, celle de l’environnement et celle du mal-logement. Dans un an, les élections européennes auront lieu. A la question de savoir si un engagement européen aurait sens pour lui, Laurent Berger a répondu par la positive, arguant toutefois qu’il était possible de s’engager « au niveau civil » : « Je vais rester à distance mais ça ne veut pas dire que je ne parlerai pas, et notamment sur le sujet européen ». Ce dernier jour est aussi l’occasion de réhabiliter l’image du syndicaliste, encore injustement perçu comme « un homme âgé, en colère, et qui gueule ». Aujourd’hui, cette image surannée est révolue. Il y a en effet 51% d’adhérentes à la CFDT, qui est représentée dans 97% des branches professionnelles, et dans des secteurs « plutôt féminins ». Le syndicalisme est donc très divers aujourd’hui, en tout cas au sein de la CFDT, dont Marylise Léon sera désormais la secrétaire générale après avoir été secrétaire générale adjointe du syndicat depuis 2018. Il n’y aura pas de changement de ligne pour autant, mais, évidemment, un changement de style. Marylise Léon est plus jeune et possède bien sûr une autre histoire professionnelle. Concernant le futur proche de Laurent Berger, il compte notamment aller « boire un verre dans les semaines à venir » avec Philippe Martinez, avec qui il est « plutôt en bons termes ». A son petit garçon, il a dit : « demain, c’est papa qui t’emmène à l’école, et c’est papa qui ira te chercher, et ça, c’est sympa. »
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali