Les 4 vérités - Geneviève Darrieussecq

Télématin

Chroniqueur : Thomas Sotto    Thomas Sotto reçoit Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées dans les 4 vérités.   Mercredi 26 avril 2023, Emmanuel Macron présidait à l’Élysée, la 6ème Conférence nationale du handicap. Un rendez-vous controversé car certaines associations ont dénoncé un manque d’ambition apparent de la part du gouvernement.  Un avis visiblement partagé par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées. Face à Thomas Sotto sur le plateau de Télématin, elle a reconnu “un retard” sur l’accessibilité dans la vie quotidienne pour les personnes handicapées.  En effet, depuis 2014, les infrastructures accueillant du public sont dans l’obligation de rendre leur établissement disponible avec des normes d’accessibilités, mais force est de constater que ce n’est pas le cas de tous : “La date limite est fin 2024 et je pense que nous avons du retard. Il y a eu le Covid mais ça n’explique pas tout”.    Une accessibilité dans les établissements accueillant du public, mais aussi dans les gares.  Geneviève Darrieussecq souhaite que cet objectif soit rempli “d’ici 2027” pour deux raisons, faciliter l’accès aux personnes en situation de handicap, mais aussi aux seniors ou aux utilisateurs de poussettes : “L’accessibilité, ce n’est pas utile que pour les personnes en situation de handicap moteur. C’est utile pour les seniors, pour les parents en poussette, ça rend la vie plus facile à tout le monde”.    Accessibilité : C’est compliqué, même à l’hôpital    Parmi les autres points à régler par le gouvernement, l’accessibilité à l’hôpital. Certains hôpitaux et blocs opératoires ne sont pas adaptés aux personnes en situation de handicap. Un changement primordial pour la ministre : “L’accès à la santé est une priorité, pour le ministre de la Santé également. Ce droit à l’accès aux soins n’est pas parfaitement respecté donc nous devons multiplier les handiblocs afin qu’il y en ait un par région” avec pour souhait, une mise en place pour 2028 avec un plan pluriannuel sur cinq ans.    Mais cela n’est pas seulement valable pour les handicaps visibles, Geneviève Darrieussecq, l’assure, ce qui est parfois davantage compliqué à prendre en charge, ce sont les handicaps invisibles, environ 80% qui nécessitent également une prise en charge particulière, des consultations plus longues, une préparation en amont des interventions, et donc, une formation plus précise du personnel soignant. Malgré les nombreuses choses à mettre en place, le gouvernement ne baisse pas les bras et a “la volonté d’avancer dans ce domaine-là”. Des avancées qu’attendent fermement les associations et les personnes en situation de handicap.