Les 4 vérités - Stanislas Guerini
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit ce vendredi 17 mars 2023 Stanislas Guerini, ministre de la transformation et de la fonction publiques, dans Les 4 vérités.
La journée s’annonçait cruciale pour le gouvernement. Jeudi 16 mars, la première ministre, Élisabeth Borne a finalement eu recours au 49.3 pour faire adopter le projet de réforme des retraites. Cette décision a provoqué de nombreuses réactions politiques mais aussi populaires. Suite à cette annonce, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les grandes villes de France, notamment à Paris, place de la Concorde, où des violences ont éclaté et des dégradations ont été commises. Les forces de l’ordre sont intervenues et les sapeurs-pompiers ont dû éteindre des tentatives d’incendies près de l’Obélisque. « Il ne faut pas confondre les manifestants, les organisations syndicales qui ont manifesté du désaccord, de la colère, de l’incompréhension et qui l’ont fait en tenant extraordinairement bien les manifestations. Il faut les saluer pour ça et c’est éminemment respectable dans une démocratie, avec ceux d'ailleurs ce sont souvent les mêmes, qui viennent pour casser, incendier et parfois pour attaquer les forces de l’ordre », réagit, ce vendredi 17 mars, Stanislas Guerini, ministre de la transformation et de la fonction publiques, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2, saluant le travail des pompiers et des forces de l’ordre.
Malgré son recours au 49.3, Emmanuel Macron et le gouvernement s’étaient exprimés en faveur d’un vote à l’Assemblée nationale, espérant ainsi obtenir la majorité nécessaire pour faire adopter sa réforme des retraites. « Nous avons cherché à bâtir une majorité autour du texte sur les retraites. On a cherché à bâtir une majorité jusqu’à la dernière minute. Nous ne nous sommes jamais cachés de ça. Notre intention n’était pas celle du 49.3. Mais nous avons eu un choix politique à faire. Nous avons fait le choix de l’intérêt du pays », commente Stanislas Guerini, qui estime que le texte est le fruit d’un compromis. « Le texte sur lequel le gouvernement engage sa responsabilité, c’est le texte du Parlement. Ce n’est pas celui du gouvernement. Le gouvernement avait une position : la retraite à 65 ans. À la fin, le texte a beaucoup bougé, notamment sur des sujets essentiels. Il faut l’expliquer » souligne le ministre.
La Première ministre affaiblie ?
Dans la foulée de l’annonce, les oppositions, notamment le Rassemblement national et la Nupes, ont annoncé que des motions de censure allaient être déposées pour renverser le gouvernement. De leur côté, un certain nombre de députés républicains ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne s'interdisent pas de voter la ou les motions de censure. Y a-t-il un risque réel de renversement du gouvernement ? « Il y a toujours un risque. L’utilisation du 49.3 est toujours un risque pour un gouvernement. Mais le risque pour le pays, c’est de ne pas adopter cette réforme. Elle est nécessaire pour notre pays. Le choix politique c’est de ne pas jouer à la roulette russe l’avenir de notre système de retraites par répartition », affirme le ministre.
Une chose est sûre : ce recours au 49.3 passe mal. Le gouvernement n’est pas parvenu à trouver un compromis, notamment avec le groupe politique Les Républicains. « Ils ont visiblement été traversés par des divisions profondes et n’ont pas su tenir l’engagement qui était le leur. Non pas vis-à-vis de nous, mais vis-à-vis de leur électorat, des positions qu’ils ont portées historiquement. (…) Ce sont ces divisions qui ne nous ont pas permis de bâtir une majorité », explique Stanislas Guerini, tout en affirmant son plein soutien à la première ministre, la qualifiant de « femme d'État » et soulignant son courage.
Présenté par : Damien Thévenot, Maya Lauqué