Les 4 vérités - Éric Woerth
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Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit ce jeudi 16 mars 2023 Éric Woerth, député (Renaissance) de l'Oise, membre de la commission mixte paritaire, dans Les 4 vérités.
C’est le jour J. Après des semaines de débats houleux, le projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale s’apprête à être soumis au vote des députés ce jeudi 16 mars 2023. Le gouvernement sera-t-il contraint de dégainer une nouvelle fois le 49.3, faute de majorité ? Pour l’heure, rien n’est acquis par le gouvernement. Après de longs débats à huis-clos, mercredi 15 mars, la Commission mixte paritaire qui était composée de sept députés et sept sénateurs pour échanger sur les différents articles et amendements de cette réforme, a finalement abouti à un accord. « La Commission s’est très bien passée. Elle a travaillé sérieusement. On a rapproché les points de vue du Sénat et de l'Assemblée nationale. Les groupes de majorité et d’opposition étaient représentés. Cela a abouti à un texte très efficace qui garantit l’équilibre du système des retraites », se félicite, ce jeudi 16 mars, Éric Woerth membre de la Commission mixte paritaire, invité des 4 vérités.
Plusieurs points ont été revus, notamment le CDI des seniors, les droits familiaux, les professions libérales, les carrières longues. « C’est la sauvegarde du système. Comme en 2010, on avait rééquilibré les comptes pour 10,12 ans. C’est le même objectif pour cette réforme. Il faut le faire au fur et à mesure du temps. (…) Le système de retraites se base sur la vie, sur la démographie. Ce n’est pas gravé dans le marbre pendant deux siècles », affirme le député (Renaissance) de l’Oise. « C’est une réforme à la fois équilibrée, efficace et nécessaire. (…) Elle n’est pas idéologique. Elle est parfaitement adaptée aux besoins », précise-t-il.
Une chose est sûre : la journée sera décisive pour le gouvernement. Parviendra-t-il à mobiliser une majorité nécessaire pour faire voter sa réforme tant décriée ? « Je pense qu’il faut aller jusqu’au bout de l’idée qu’il puisse y avoir un vote », assure Éric Woerth, qui espère « un vote définitif » par le Sénat et l’Assemblée nationale. « Tout le monde sait que cela se joue à quelques voix près. On ne joue pas à la 'roulette russe’ avec un sujet qui est le principal modèle de protection sociale français », assure l’élu, répondant ainsi aux dernières déclarations de Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR. Si la majorité est battue ce jeudi, Emmanuel Macron menace de dissoudre l'Assemblée nationale. Élisabeth Borne devra-t-elle quitter Matignon ? « Je ne suis pas du tout dans ce type de scénario. Il faut convaincre jusqu’au dernier moment, notamment chez les LR, car c’est ce groupe qui détient une partie de la clé de solution, voire presque toute la solution », souligne-t-il.
Bras de fer gouvernement-syndicats :
Emmanuel Macron joue gros. La journée s’annonce cruciale. Mercredi 15 mars, à l’issue de la huitième journée de mobilisation, un regain de participation a été constaté par rapport au nombre de manifestants de samedi, mais qui est néanmoins inférieure à celle du 7 mars. Une grande incompréhension entre le gouvernement et l’opinion semble de plus en plus ancrée. « Il faut en tenir compte. Mais on est aussi là pour faire de choses qui sont parfois sont de l'intérêt général et non de l’intérêt immédiat et particulier. Personne au fond n’a envie de travailler deux ans de plus, mais personne ne veut voir le système de retraites par répartition s’effondrer. (…) Il faut assurer l’impopularité lorsque c’est nécessaire », affirme Éric Woerth, qui appelle à la « responsabilité » des députés LR et de « voter cette réforme ». « Ils auraient fait la même. Leur histoire politique qui est aussi la mienne, c’est une histoire politique qui a déjà voté des textes de même nature », estime l’ancien ministre. « Ce n’est pas un bon combat, on ne met pas en balance une réforme des retraites qui représente l’avenir du système social français avec, de l’autre, des contingences politiques » , martèle-t-il.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali