Les 4 vérités - Ségolène Royal
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Thomas Sotto reçoit ce lundi 13 mars 2023 Ségolène Royal, actuelle présidente de l’ONG « Désirs d’avenir pour la planète », sur le plateau des 4 vérités.
Après 30 ans de vie en politique, l’ancienne ministre publie un livre qui sortira mercredi 15 mars 2023 aux éditions Rocher, « Refusez la cruauté du monde ! Le temps d’aimer est venu ». Elle revient sur plusieurs sujets d’actualité et exprime son sentiment d’un manque d’humanisme en politique. Après la difficile période de confinement que la France a connu, Ségolène Royal a remarqué une « déshumanisation et une cruauté de la politique », avec notamment un affolement dans la solitude des « anciens », la souffrance des familles qui ne pouvaient pas rendre visite à leurs parents ou grands-parents en Ehpad.
En effet, l’ancienne finaliste à la présidentielle de 2007 explique qu’une accumulation de chocs depuis plusieurs années l’a fait prendre conscience de la destruction du modèle français, avec notamment la mondialisation financière et la volonté d’un profit immédiat. Ségolène Royal cite d’ailleurs dans son livre Stéphane Hessel, l’un des fondateurs de la sécurité sociale, qui a exprimé son interrogation face aux manques de moyen pour consolider les acquis sociaux et les renforcer, « alors que la France a aujourd’hui davantage d’argent qu’à la libération, lorsque la sécurité sociale a pourtant vu le jour ».
Un livre politique ancré dans l’actualité
La présidente de l’ONG « Désirs d’avenir pour la planète » revient aussi dans son livre sur la réforme des retraites, construite d’après elle avec cruauté et qui manifeste une « grave crise démocratique ». Elle rend hommage à ceux qui perdent leur salaire et prennent de leur temps pour descendre dans la rue, pour essayer de « résister à ce déclin ». D’après l’ancienne ministre, la mobilisation des Français va « au-delà de la question de la défense des retraites […] les Français ont parfaitement compris qu’il n’y a pas besoin de financement pour les retraites mais une plus juste répartition des ressources, ce qui est en jeu dans ces manifestations et dans l’hostilité des français, c’est la défense du modèle social français et le refus du déclassement ». Ségolène Royal explique que d’après elle, la solution serait de sortir de cette réforme par un référendum d’initiative partagée, qui est dans la Constitution et dont les parlementaires pourraient se saisir. Pour elle, « la politique par la peur, par la menace, par « le pire est devant nous », est inacceptable ».
Dans son livre, l’ancienne femme politique évoque aussi la guerre et dénonce les milliards qui sont arrivés pour les armes, « alors qu’ils étaient introuvable pour lutter contre les désastres du dérèglement climatique, contre la misère, contre le manque d’école, l’énergie, l’industrie ou l’agriculture… ». D’après elle, pour la guerre en Ukraine, « il aurait fallu anticiper […] on le savait qu’il y aurait cette agression, pourquoi il n’y a pas eu de déploiement des forces d’interposition de casques bleus sur la frontière pour empêcher l’agression ». La responsabilité repose d’après Ségolène Royal sur les pays membres du Conseil de sécurité qui pourraient se mettre ensemble pour une médiation.
L’ancienne ministre s’est également exprimée sur le président Emmanuel Macron, qui est convaincu d’après elle que seule la privatisation peut régler les problèmes et qui a une « sorte d’aversion pour le service public ».
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali