Les 4 vérités - Marc Ferracci
Télématin- Magazines d'actualité
- 11 min 45 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueur : Thomas Sotto
Thomas Sotto reçoit Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, dans les 4 vérités.
Jeudi 19 janvier, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites a porté ses fruits. Dans toute la France, le gouvernement s’est heurté à la colère de la rue lors de manifestations massives. Néanmoins, la majorité présidentielle n’en démord pas et compte présenter dès aujourd’hui ce projet de loi retraites en Conseil des ministres malgré la pluie battante de critiques et des mouvements contestataires qui s’affirment. Invité des 4 vérités ce lundi 23 janvier 2023, Marc Ferracci compte ouvrir le débat autour de cette réforme brûlante pour l’enrichir et l’améliorer. Au vu des réactions épidermiques au Parlement concernant le recul de l’âge légal de départ à la retraite, le vice -président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale a anticipé les dépôts d’amendements venant de l’opposition. « Ça nous donnera l’occasion d’expliquer pourquoi cette borne d’âge est importante. Pourquoi c’est important de toucher à l’âge légal ? Parce que c’est le levier le plus efficace pour maintenir en emploi les seniors […] on sait que ça va marcher et que ça va créer des richesses qui nous permettront de préserver notre système » défend notre invité. Pourtant, ce point reste le principal blocage pour tous les syndicats. Des négociations sont-elles encore envisageables ? « Si les syndicats proposent une réforme qui permet d’une part d’équilibrer le système et de préserver notre système par répartition […] si on propose des solutions qui ne nuisent pas à l’emploi comme l’augmentation des cotisations qui détruirait des centaines de milliers d’emplois » poursuit Marc Ferracci qui prône la politique du plein emploi pour « diminuer le niveau du chômage ».
Alors que le gouvernement semble résolu à aller au bout de cette réforme en touchant à l’âge légal, le MODEM lui propose de faire passer la durée hebdomadaire légale de travail de 35h à 35h30 pour financer la réforme. Une proposition qui ne semble pas convaincre le député : « On demande déjà des efforts aux actifs […] leur demander des efforts à double titre en travaillant plus longtemps sur la durée en vie c’est à dire repousser l’âge légal et en travaillant plus longtemps dans la semaine sachant que ça ne produirait aucun avantage en termes de salaire […] on serait un petit peu à front renversé par rapport à ce que nous essayons de faire » commente notre invité. Le gouvernement fait-il la sourde oreille en excluant catégoriquement les propositions soumises par les syndicats ? C’est ce que laissent entendre les groupes qui déplorent toute tentative de compromis. Ce que Marc Ferracci réfute en bloc : « Il y a beaucoup de propositions qui ont été examinées provenant des syndicats sur la pénibilité, les carrières longues et qui ont été intégrées au projet de loi initial ». Si l’âge de départ à la retraite ne semble pas négociable, l’économiste souhaite porter l’attention des Français sur le bien fondé de cette réforme à commencer par l’augmentation des pensions minimum à 1200€. Si le gouvernement se targue d’une réforme synonyme de progrès social, tous les sondages sont unanimes et dénoncent un projet de loi impopulaire et injuste au regard des Français. « C’est cette mesure d’âge qui attire la lumière » déplore Marc Ferracci qui continue de marteler les bénéfices des autres éléments de cette réforme. Même les milliardaires contestent cette réforme en invitant le gouvernement à les faire participer davantage au profit des travailleurs.
Faut-il mettre les retraités à contribution ?
Éric Ciotti, le président du groupe LR a affirmé que Marc Ferracci souhaitait que les retraités les plus aisés contribuent à cet effort collectif. « C’est absolument faux. Ce n’est ni une hypothèse, ni ce que je pense » se défend notre invité. Membre du conseil d’orientation des retraites, le Président Pierre-Louis Bras, a souligné lors d’une audition à l’Assemblée que les dépenses de retraites ne dérapaient pas et qu’elles étaient relativement maîtrisées. Des propos qui accablent le parti-pris du gouvernement, pris dans les rouages d’une réforme qui ne séduit pas.
Présenté par : Thomas Sotto, Julia Vignali